La prime des stagiaires du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels connaîtra une augmentation de 100%. Cette augmentation est prévue pour le début de la session de février 2007 et atteindra 30 % du Salaire national minimum garanti (SNMG). La promesse a été déjà faite il y a longtemps à ce sujet, mais le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi a déclaré ceci officiellement, jeudi dernier, à l'APN à l'occasion de la séance plénière dédiée aux réponses aux questions des députés. Ainsi, la prime des stagiaires actuellement de 1 500 DA, sera de 3 000 et 4 000 DA/mois. A une interrogation du député du Rassemblement national démocratique (RND) sur "la qualification de la main-d'œuvre, les métiers recherchés sur le marché, les mesures prises pour combler le déficit enregistré outre la préparation à la concurrence future", M. Khaldi a précisé que grâce à cette mesure, le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels sera plus attractif. Car, cette prime, a-t-il ajouté, "encouragera les jeunes à opter pour la formation professionnelle notamment les métiers manuels, le bâtiment, les travaux publics, l'agriculture, l'artisanat et la pêche". Mais, aux yeux de M. Khaldi, la hausse de la prime n'est pas à elle seule, suffisante pour redonner au secteur toute sa valeur. M. Khaldi explique en fait que "le manque d'une main-d'œuvre qualifiée dans ces domaines est dû aussi et surtout au regard de la société sur le travail manuel, à l'absence des facteurs d'encouragement, au manque d'encadrement et à la longue durée de la formation". Le ministre a souligné, également, que "l'Etat a assuré les conditions nécessaires pour encourager les jeunes à choisir les métiers manuels", rappelant la loi de finances 2007 qui prévoit l'augmentation de la taxe parafiscale relative à la formation au sein des établissements économiques de 0,5% à 1 % ainsi que l'augmentation de la taxe des artisans enseignants des métiers manuels de 120 DA à 400 DA. Cela n'a d'ailleurs, pas tardé à payer de bons résultats. M. Khaldi a comparé le nombre d'inscrits en formation des métiers manuels pour l'année 2002-2003 et celui de l'année en cours. Le secteur du bâtiment et des travaux publics, précise M. Khaldi, a attiré, cette année, un taux de 15 % des inscrits en formation professionnelle dont le nombre s'élève à 190 000 alors qu'il ne dépassait pas 4,2 % en 2002-2003. Quant à l'agriculture qui n'intéressait que 3 % du nombre global d'inscrits, elle a atteint un taux de 7,2 %. Autre précisions : 33 % des stagiaires parmi ces 190 000, poursuivent actuellement leur formation dans divers métiers manuels que proposent les 20 branches du secteur de la formation et l'enseignement professionnels. Jeudi, c'est une autre opportunité pour le ministre de réitérer ce qu'il a toujours considéré comme vital pour l'avenir de notre économie et celui de l'emploi, dans notre pays : les stagiaires et leurs parents doivent changer d'opinion et s'intéresser davantage à ces métiers pour "assurer une main-d'oeuvre locale susceptible de réduire le chômage et éviter le recours à la main-d'œuvre étrangère".