Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Tayeb Louh a affirmé hier que la tripartite prévue avant la fin de l'année en cours abordera le dossier du salaire national minimum garanti (SNMG). Après avoir indiqué que la date de la tripartite n'était pas encore arrêtée, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale M. Tayeb Louh, qui intervenait en marge de la cérémonie d'installation des cellules d'orientation au niveau des établissements de la formation professionnelle, a souligné que “son secteur est en consultation actuellement avec les partenaires sociaux sur les dossiers à l'ordre du jour de la réunion”. S'agissant des statuts particuliers de certains secteurs non encore finalisés, le ministre a affirmé qu'ils sont en cours d'examen entre ces secteurs et la direction générale de la fonction publique. Plus de 23 statuts de différents secteurs ont été approuvés, a-t-il précisé. Lors de cette conférence de presse, le ministre de la formation El-Hadi Khaldi a annoncé la création de la commission nationale collective pour la mise en place des cellules de suivi et d'orientation au niveau des établissements de la formation professionnelle. “Ces cellules de suivi auront un rôle d'accompagner les stagiaires pendant et après le cycle de leur formation. Ce nouveau dispositif sera opérationnel d'ici la fin de l'année en cours”, annoncera M. El-Hadi Khaldi, ministre de la formation professionnelle en précisant que “nous sommes, avec les ministères de la solidarité nationale, l'emploi et la sécurité sociale, en train de travailler ensemble pour concrétiser la mise en place de cette commission. 700 cadres seront disponibles pour ce travail. Nous allons élaborer des programmes de formation selon les besoins du marché algérien. Le but de cette nouvelle orientation est de convaincre les jeunes à aller vers de grands projets qui peuvent intéresser l'économie nationale. Les trois ministères vont déterminer des spécialités et orienter les stagiaires qui ont besoin de travailler. Ces spécialités permettront l'ouverture de postes de travail selon la politique de la demande de la main-d'œuvre”, expliquera-t-il. Le ministre annoncera également à l'occasion, que la rentrée pédagogique se fera au mois de septembre pour les stagiaires toujours en formation et le 18 octobre pour les nouveaux inscrits. Le ministre soulignera aussi que “les jeunes en formation pour un diplôme de technicien supérieur vont bénéficier d'une bourse de 4 500 da et les jeunes de 16 à 20 ans auront une bourse de 3 000 DA de la part de la formation professionnelle et 5 000 da par mois par le ministère de la solidarité nationale”. À une question concernant le manque d'infrastructures, le ministre répondra : “nous avions 485 centres de formation, nous avons réalisé 137 autres et nous sommes sur la réalisation de 300 autres. Nous avons aussi assuré 7 000 postes budgétaires au niveau national.” Tayeb Louh évoquant cette fois-ci la création des cellules d'orientation au niveau des centres de formation, indique que ces dernières entrent dans le cadre de la politique d'emploi des jeunes, la priorité leur sera donnée afin de diminuer le chômage. Des dispositions ont été déjà prises dans ce sens dans le cadre de la loi de finance complémentaire, à savoir, que toute micro-entreprise ayant fait travailler 5 chômeurs d'une façon permanente va bénéficier d'une exonération d'IBS pendant 5 ans et pour toutes celles qui ont fait travailler 100 jeunes, cette exonération sera prolongée sur 5 autres années. Ces dispositions sont réelles et encourageantes pour promouvoir l'emploi fait valoir Tayeb Louh qui ajoutera qu'il y a eu une baisse supplémentaire, à savoir, un taux de 34,5% est payé à la sécurité sociale pour faire travailler un jeune chômeur, 24,5% pour l'entreprise qui fait travailler un jeune chômeur qui a déjà travailler et la baisse a atteint les 20,5% pour les régions du nord et 16,5% pour les wilayas du sud. Il est à souligner que la loi sur l'assurance chômage va connaître quelques modifications. La loi concernait les jeunes âgés de 35 à 50 ans, elle concernera dorénavant les jeunes âgés de 30 à 50 ans pour donner plus de chance aux jeunes. “Nous avons autorisé la caisse nationale d'assurance chômage d'appliquer cette nouvelle disposition”, selon le ministre de l'emploi. “Pour le réajustement de ce dispositif, nous allons augmenter le montant pour atteindre un milliard de centimes.” Concernant son secteur, il dira que “le dispositif d'accompagnement et d'insertion professionnelle a permis le placement de 330 000 jeunes dans des postes d'emplois en 2008 (un an depuis sa création). Nous allons mettre en place des cellules de suivi dans chaque centre de formation avec la concrétisation de ce projet, nous espérons éradiquer le chômage totalement en 2014”, conclura-t-il.