Cité du bonheur, Bousaâda qui est également la Porte du désert, a longtemps inspiré écrivains et peintres orientalistes du 19ème siècle. Pas seulement, c'est une Cité qui se présente comme étant un véritable studio naturel où plein de cinéastes à commencer par l'auteur de « Mon colonel » Laurent Herbiet s'étaient installés durant plusieurs semaines pour les besoins du tournage. Actuellement c'est Ali Moussaoui, producteur de plusieurs émission de télévision qui a planté ses décors dans cette oasis du bonheur qui offre aux visiteurs les premières lumières d'un sud enchanteur. En début de semaine, le cinéaste Ali Moussaoui a donné le premier coup de manivelle d'un feuilleton intitulé, «Achwak El Madina » (Les épines de la ville.) L'équipe de tournage devra s'installer dans cette contrée le temps de boucler deux épisodes de ce feuilleton qui en contient plus d'une vingtaine. Selon l'équipe de tournage, le choix de Boussaâda est motivé par la multitude de paysages et monuments pittoresques de la cité dont son hôtel El caïd, le moulin Ferrero (en voie de classement), ses sept grottes et la localité de Houamed. Pas seulement, parce que après une visite dans les dunes, un détour vers les cascades ou la Zaouia de El-Hamel (confrérie religieuse), s'impose dans cette Cité qui a envoûté beaucoup de peintres dont Alphonse-Etienne Dinet qui s'y installa en 1904 et se convertit à l'Islam. (Nasseredine Dinet). Il s'installa avec son ami Slimane Ben Brahim, originaire du M'Zab, dans une maison qui fait face à la mosquée des Mouamin. Sa production était impressionnante : plus de 150 toiles et dessins inspirés par les scènes de la vie (prière, travail agricole, travail féminin, jeux et les superbes payages de BouSaâda. Et même le folklore des Ouled Naïl, les costumes sont riches et les danses, donnent de la matière aux poètes. Le réalisateur Ali Moussaoui a fait un casting qui semble sur mesure puisqu'on verra dans les premiers rôles des noms connus comme Mohamed Ajaïmi, Chelouch Noureddine et Hakim Dekkar. Produit en partie par la télévision algérienne, «Les épines de la ville» sera diffusé pendant les soirées ramadanesque sur l'Unique. Le thèmes de cette nouvelle série traite, entre autres, de la lutte contre le trafic de drogue et ses scènes font dans le suspense et le comique. Le tournage à Boussaâda durera une dizaine de jours. Les 18 autres épisodes seront tournés dans des cités et sites de l'Ouest algérien. Depuis les années 1940, environ quarante films nationaux et étrangers ont été tournés dans la région de Boussaâda. L'an dernier le même réalisateur a concocté avec la station régionale de Constantine un document de 52 minutes consacré à l'art du monologue. Ali Aïssaoui, qui signera cette œuvre fera savoir que son objectif vise à «susciter l'envie chez le téléspectateur de renouer avec les pièces de théâtre, et l'envie de se rendre au théâtre et remplir des salles qui restent, la plupart du temps désespérément vides». Dans ce contexte, Lamri Kaouane, Salah Ougrout, Kamel Bouakkaz, Toufik Mimiche et Hakim Dekkar, artistes ayant participé aux journées du rire qui se sont déroulées du 21 au 27 décembre dernier, à Sétif, se sont prêtés de bonne grâce, selon le réalisateur, à des interviews accompagnées de séquences des différentes pièces et «one man show» présentées. Cela devrait «conférer de la qualité au produit, d'autant que le monologue reste encore à découvrir par le public algérien», a expliqué Ali Aïssaoui qui a également évoqué deux autres projets «qui semblent lui tenir à cœur» et qui sont au stade de la «proposition» par la station régionale de l'ENTV. D'autre part, dans la ville d'El Bayadh le premier tour de manivelle du feuilleton humoristique « Irbah Ya Khassar » (Perdant, gagne) du réalisateur Zakaria Kaddour Ibrahim a été entamé, la semaine dernière. Le réalisateur a choisi K'sar Bousemghoune et d'autres sites naturels dans la commune de Brezina pour filmer sa production télévisuelle. En plus du décor, le réalisateur a procédé à la sélection d'un nombre de jeunes talents de la région à l'issue de laquelle six comédiens ont été choisis pour jouer dans cette série aux côtés du trio « El Amdjad » et d'une vingtaine d'autres comédiens. Cette série humoristique est produite par une société privée au profit de la Télévision Algérienne qui la diffusera au cours du mois de ramadhan prochain. Le tournage se poursuivra jusqu'à fin juillet.