Dans un contexte de croissance de plus en plus en hausse, le chômage en Algérie s'est maintenu à des niveaux élevés. Face à cette situation regrettable, les pouvoirs publics ont compris que ce phénomène nécessite d'être analysé avant d'appréhender une quelconque mesure qui peut être appliquée pour le résorber. A cet effet, en mettant une nouvelle stratégie de l'emploi, qualifiée de plus incitative que les stratégies précédentes, l'Etat algérien s'est empressé de réagir en introduisant de nouvelles mesures pour l'encouragement de l'emploi des jeunes et la création des PME en Algérie. Cette nouvelle stratégie de l'emploi s'articule autour de l'appui à la promotion de l'emploi salarié et le développement de l'entrepreneuriat, en direction notamment des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur, les jeunes ayant un niveau d'enseignement secondaire ou un diplôme de formation professionnelle ainsi que les jeunes sans qualification, ni niveau d'instruction. C'est à ce point précis que de nouveaux dispositifs ont été mis en œuvre, notamment par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, avec comme objectif principal "créer chaque année, 400.000 nouveaux postes". Pour ce faire, le ministre de tutelle avait lancé un plan. Le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip), le contrat d'insertion des diplômés (Cid), le contrat d'insertion professionnelle (Cip) et le contrat de formation insertion (Cfi). En outre, de toutes ces nouvelles mesures, le gouvernement a décidé de subventionner les postes d'emploi à travers des incitations fiscales et parafiscales dans le but de convaincre les employeurs à se convertir à cette nouvelle méthode de recrutement. Après presque un mois du lancement de cette nouvelle stratégie, pas moins de 21 653 emplois ont été créés dans le cadre du plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage. 9 393 emplois concernent les diplômés universitaires et techniciens supérieurs, soit 43% de l'effectif global ; 7 063 emplois créés dans le cadre d'un contrat d'insertion professionnelle (CIP) et enfin 5 224 dans le cadre d'un contrat formation-insertion (CFI). Concernant le financement des projets, le ministre du Travail a révélé récemment que dans les prochains jours de nouvelles dispositions seront mises en oeuvre pour faciliter le financement des projets des jeunes, conformément aux orientations du président de la République. "Il s'agit de mettre un frein aux lourdeurs bureaucratiques pour que les jeunes promoteurs puisent bénéficier de crédits dans des délais rapides et efficaces". Par ailleurs, selon Tayeb Louh, les mécanismes de l'Ansej et de la Cnac ont permis, au cours des dernières années, la création de plus de 90 000 microentreprises et de générer près de 300 000 opportunités d'emploi. Et pour plus d'efficacité, le gouvernement se penche sur la création d'une antenne par commune, regroupant l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), dans chacune des wilayas déléguées, qui verront le jour à la faveur du prochain découpage administratif, afin de rapprocher les jeunes de ces structures. La question qui s'impose quelles nouvelles autres orientations en vue d'atteindre les objectifs escomptés de la nouvelle politique de l'emploi en Algérie ?