Moderniser l'administration locale. C'est le nouveau défi que se lancent les pouvoirs publics. C'est dans ce sens que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé hier dans un entretien à l'APS que "la modernité et la solution de nombre de problèmes rencontrés au niveau des services communaux passent par l'utilisation de nouvelles méthodes de gestion des communes ainsi que l'initiation, le recyclage, et la formation des présidents d'Assemblées populaires communales (P/APC)". Une occasion aussi pour le ministre de revenir sur la formation de huit semaines, initiée par son département au profit des présidents des communes, au début de leur mandat, et qui visait à les former à l'utilisation d'instruments modernes de gestion. Il affirmera, dans ce contexte, avoir été surpris par l'intérêt porté par les P/APC à cette formation. «Cela me rend confiant qu'au cours de ce mandat, nous allons voir beaucoup de choses évoluer dans le bon sens au niveau des communes", a-t-il estimé. Abondant dans le même sens M. Zerhouni rappellera que la composante des élus dans les communes a nettement évolué à la faveur des élections locales de novembre 2007. Il a, dans ce même ordre d'idées, rappelé que 60% des élus ont moins de 50 ans, 50% ont une formation universitaire, et 65% ont fait des études secondaires. Il précisera, néanmoins, qu'avec le changement constaté en termes de composantes des APC, il ne voudrait en rien diminuer ni du niveau de formation et de sensibilité civique des élus, ni en termes de dévouement des anciennes assemblées communales qui "ont assumé la gestion du pays depuis l'indépendance dans des conditions particulièrement difficiles". Abordant un autre volet, celui du recensement général de la population et de l'habitat RGPH), M. Zerhouni a fait savoir que la présentation des premiers résultats est "une des raisons principales qui nous ont encouragés à organiser la conférence des maires" prévue aujourd'hui à Alger sous l'égide du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "C'est pour nous l'opportunité unique d'informer les maires sur les grandes évolutions de la population et du tissu social algérien", a-t-il indiqué, soulignant que les données du RGPH vont avoir des "influences directes" pour l'adaptation de tous les programmes de développement au double plan national et communal. A titre d'exemple, le ministre a noté qu'entre les recensements de 1998 et celui de 2008, il a été constaté seulement un taux de croissance démographique de 1,7%, alors que dans les années 60 et 70, il oscillait entre 3,2 et 3,4%, a-t-il rappelé. Pour M. Zerhouni, "il faut juste savoir comment mobiliser ces ressources dans la réalisation de programmes de développement nationaux et locaux". "Les maires doivent comprendre, qu'en améliorant le cadre de vie au niveau de leurs communes, ils contribuent d'une manière directe à l'attraction des investissements", a t-il affirmé.