La journée de demain sera marquée par une mobilisation généralisée dans l'enseignement secondaire. En effet, le Conseil des lycées d'Alger a appelé à une journée de protestation et ce, en solidarité avec le Cnapest suite à la décision de la tutelle d'abandonner l'enseignement technique. Ce à quoi le ministère de l'Education nationale a tenu à apporter un démenti ténu. C'est à travers un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, que la tutelle précise qu'il n'a jamais été question d'un soi-disant abandon de l'enseignement technique, voire d'un démantèlement des lycées techniques ou, plus grave, de licenciement d'enseignants de cette filière. “Il n'a jamais été question pour le ministère de l'Education nationale de supprimer l'enseignement technique comme il n'a jamais été question de toucher à l'emploi ou à la carrière des enseignants du technique", lit-on dans le communiqué qui précise que la réorganisation de l'enseignement secondaire, qui est à sa troisième année de mise en œuvre a, bien au contraire, valorisé l'enseignement technique par son intégration dans un enseignement scientifique et technologique rénové. La tutelle explique également que la réorganisation de l'enseignement secondaire introduite depuis la rentrée scolaire de septembre 2005, a érigé un enseignement à caractère général et un enseignement à caractère technologique qui offre aux élèves qui y accèdent le choix parmi six filières, dont 2 à dominante littéraire (philosophie-lettres, langues étrangères) ; 2 à dominante scientifique (sciences expérimentales, mathématiques) ; 1 à dominante économique (économie-gestion) ; 1 à dominante technologique (technique mathématiques avec quatre options : génie mécanique, génie électrique, génie civil et génie des procédés). Aussi, la vocation ou les finalités académiques de l'enseignement technique, c'est-à-dire la préparation à l'enseignement supérieur sont, désormais, assumées et prises en charge par l'enseignement secondaire technologique, essentiellement à travers les filières de techniques mathématiques et d'économie qui ont constitué pendant très longtemps le fleuron des lycées techniques. Les filières qui dispensent cet enseignement seront progressivement développées et élargies pour assurer une préparation adéquate des élèves à la réussite d'études universitaires dans les différentes spécialités de la technologie. S'agissant de l'incidence de cette réorganisation sur les professeurs des filières spécialisées de l'enseignement technique, le ministère de l'Education nationale tient à affirmer avec insistance que ni l'emploi ni le statut ni l'évolution de la carrière des enseignants du technique ne seront modifiés. Ces enseignants seront, sans aucun doute, davantage sollicités, notamment au regard du développement programmé des effectifs des filières techniques, à l'horizon 2008.