Des assemblées générales seront tenues au niveau de tous les lycées pour décider des actions à entreprendre prochainement. La journée de protestation à laquelle ont appelé les deux syndicats de l'éducation, à savoir, le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Conseil des lycées d'Alger (CLA), est maintenue pour aujourd'hui. Un mouvement décidé par les syndicalistes en signe de solidarité avec leurs 13 collègues du lycée Saïd-Hamdine, qui ont été mutés d'office pour le motif de grève. Des mutations jugées d'«abusives» et d'«arbitraire» par les protestataires. «Ces actions sont induites par l'article 21 bis dont l'application est inappropriée», lance M.Lemdani, chargé de l'information au Cnapest, contacté, hier. Il a indiqué que les professeurs des 113 établissements du secondaire de la capitale seront mobilisés et suivront cette action de protestation. La rencontre qui devait se tenir, avant-hier, entre les syndicalistes et le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M.Khaldi, pour tenter de trouver un compromis à ce problème, n'a finalement pas eu lieu, avance M.Lemdani. «Nous nous sommes présentés au ministère, mais la réunion ne s'est pas tenue pour des raisons que nous ignorons», dit-il. «Ce que nous demandons, c'est leur réintégration», lance encore M.Lemdani. Pour démontrer la forte mobilisation de la corporation, notre interlocuteur affirme que «certaines wilayas soutiennent pleinement et fortement notre mouvement et se disent solidaires avec les 13 travailleurs mutés d'office». M.Lemdani ira loin dans ses propos, pour laisser entendre que la protestation risque de sortir de la wilaya d'Alger et se généraliser au niveau national, si aucune action n'est prise par la tutelle pour régler cette situation. «Des assemblées générales seront tenues au niveau de tous les lycées pour discuter et décider des autres actions à entreprendre prochainement», a déclaré le représentant du Cnapest. Les 13 travailleurs du lycée Saïd-Hamdine ont été mutés dans des communes distantes de leur lieu d'habitation telles Birtouta, Sidi-Moussa, Chrarba etc, rappelle-t-il. «Cette attaque doit nous faire réagir et reprendre l'initiative contre toute affectation illégale et contre toute remise en cause de nos droits», souligne un communiqué collectif. Même si les syndicalistes donnent l'impression de ne pas vouloir «envenimer» la situation, ils comptent non plus céder sur leurs revendications. Ainsi, le mouvement de protestation qui sera organisé par les syndicalistes de l'éducation, risque sérieusement de perturber la rentrée scolaire, qui s'est pourtant déroulée cette année dans de bonnes conditions. Pour rappel, un sit-in s'est tenu, lundi dernier, devant le palais de justice de Bab El-Oued où devait comparaître, devant la cour, en pénal et à la même heure, le secrétaire général du CLA, M.Redouane Osmane et ce, suite à une plainte déposée contre lui par l'ex-Académie d'Alger. La majorité des lycées d'Alger a observé un arrêt de cours. Toutefois, le procès a été reporté au 16 octobre. La raison invoquée a trait à l'absence de la partie plaignante.