Selon une étude de Arabies sur la situation de l'économie algérienne, l'année 2008 connaîtra une situation favorable fondée sur les conditions de clôture des deux exercices précédents. Cette situation est caractérisée par la poursuite d'une tendance qui conforte les équilibres macroéconomiques financiers, une balance commerciale des échanges extérieurs de marchandises, en plus d'une parité assez stable de la monnaie nationale. A cela s'ajoute la baisse substantielle de l'encours de la dette extérieure, qui a atteint 4,7 milliards de dollars. Un élément qui réduira forcément le service de la dette, en 2008. En outre, le Plan de relance économique initié par le président Abdelaziz Bouteflika, au lendemain de son deuxième mandat, commence, selon Arabies, à porter ses fruits. Les grands chantiers de ce processus ainsi que l'application des réformes sociales et économiques reflètent un développement qui se renforce, depuis un peu plus de cinq ans. Ce schéma sera présenté, en détails et en chiffres, lors du sommet économique et social organisé en Algérie, en décembre prochain. Selon cette analyse le développement économique de l'Algérie, notamment lors des cinq dernières années, est ressenti à tous les niveaux de la population et dans la majorité des secteurs. Cela ne veut pas dire pour autant que la croissance est actuellement à l'abri. En tout état de cause, la hausse progressive du matelas des devises accélère le processus de développement et encourage l'investissement interne. Une partie de ces réserves (42 milliards de dollars, soit 36 % du PIB) est centralisée par l'Etat au sein du Fonds spécial de la régulation des recettes. À cela s'ajoutent des revenus pétroliers qui grimpent nettement d'une année à l'autre. Ils devraient atteindre 80 milliards de dollars, à la fin de l'année. L'annulation de la majorité des dettes extérieures de l'Algérie, dont une partie significative avant échéance, a généré une aisance financière à l'économie locale qui n'est plus (depuis environ deux ans) assujettie à aucune pression de la part des institutions financières internationales : Banque mondiale, FMI, Clubs de Paris ou de Rome. Concernant la dette interne, elle est passée de 1 780 milliards de dinars, en juin 2007, à 1 050 milliards de dinars, en décembre 2007. Elle s'établirait actuellement à 850 milliards. En raison des rentrées supplémentaires dues à la hausse des prix du brut, elle sera inférieure à 500 milliards de dinars à la fin de l'exercice 2008, en indiquant que l'un des actes dans ce sens consistera à rembourser, par anticipation, toutes les obligations en portefeuilles détenues par le Trésor public. S'agissant du financement des institutions, un autre signe d'implication de l'Etat dans le processus de développement est l'inscription au budget d'un financement normal du fonctionnement des institutions et des administrations publiques. Un élément qui va de pair avec la poursuite des programmes d'équipements publics (pour la période 2005-2009), qui mobilisent une enveloppe de 144 milliards de dollars. Le président Bouteflika considère que ce programme est complémentaire au soutien à la croissance économique et fait partie du programme de développement des régions des Hauts-Plateaux auquel il tient tout particulièrement et du plan spécial consacré aux wilayas des régions du Sud. D'autre part, l'Algérie est parvenue, après son retour sur la scène internationale, à une stabilité sociale et économique. Cette phase devrait lui permettre, dans le cadre d'une vision à long terme, de valoriser ses ressources humaines et matérielles et de mettre en place une organisation économique, sociale et territoriale qui survit aux événements, aux hommes ainsi qu'aux conjonctures externes. Par ailleurs, la stabilité de l'économie algérienne, qui aide à son développement et à l'application des réformes, se traduit par l'amélioration de son classement risque-pays par les agences de notations internationales comme les américaines Moody's et Standard & Poors ou la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (Coface). En 2008, cette dernière a maintenu la notation de l'Algérie au niveau A4. Cependant, l'agence insiste sur la nécessité d'une accélération des réformes structurelles, notamment celles du secteur bancaire et du marché financier. Pour les investissements cruciaux, le développement de l'économie algérienne de ces cinq dernières années n'aurait pu s'accomplir sans des investissements aux montants considérables, notamment dans les secteurs clés. Ainsi, la Sonatrach ne cesse d'augmenter graduellement son capital et d'élargir l'éventail de ses investissements. À titre d'exemple, pour assurer ses plus grands investissements, le plan d'investissement arrêté récemment serait de 45 milliards de dollars pour la période allant de 2008 à 2012. Pour la seule année 2008, cinq projets de partenariat concernant le secteur de la pétrochimie doivent être conclus. L'étude souligne aussi que l'augmentation considérable des prix du brut et du gaz, principales sources de revenus du pays, devraient contribuer au développement de l'économie algérienne pour au moins six ans : le laps de temps nécessaire à la réalisation des grands projets, ce qui inclut les chantiers initiés par le président Bouteflika.