Le marché algérien de l'automobile a progressé de 36% durant les premiers six mois de l'année, ce qui va au-delà des prévisions de 30% préalablement faites pour toute l'année. Cette progression augure une autre année record sur le registre des ventes, ce qui ne serait pas pour déplaire aux concessionnaires. Comme de coutume, la marque Hyundai Motor Algérie tire grandement profit de cette évolution. Pas moins de 22 454 unités ont été écoulées en six mois. Ce qui a dépassé légèrement le business plan du groupe HMA, qui est de 40 000 ventes pour toute l'année 2008. «Cela nous encourage à appréhender le second semestre de l'année avec optimisme, notamment pour les deux mois, juillet et août, qui sont des mois à fort potentiel de ventes pour les concessionnaires. Il faut savoir que le gros des ventes se réalise justement entre mai et août. Donc, nous avons tous les moyens d'améliorer encore nos résultats, surtout que nous avons les stocks nécessaires pour cela», a déclaré il y a quelques semaines, Omar Rebrab, vice-président de Hyundai Motor Algérie (HMA), dans un entretien accordé à notre confrère «La Tribune». La preuve, le groupe automobile a reçu, le 15 juillet dernier, un bateau avec à son bord 3 000 véhicules. Pour Omar Rebrab, la première moitié de l'année 2008 a également été celle d'une série de lancements chez HMA, à l'image de la nouvelle Elantra. Selon lui, les véhicules asiatiques commercialisés en Algérie sortent des mêmes usines que ceux qui sont vendus en Europe ou aux Etats-Unis. C'est dire la qualité des produits, japonais et sud-coréens. Les seuls changements sont opérés au niveau des équipements. Par exemple, en ce qui concerne un véhicule comme l'Atos, le groupe HMA a décidé de ne pas l'équiper d'airbag. Le règlement algérien n'oblige pas à le faire. Dans ce type de petit véhicule, la priorité est accordée par le client à d'autres options comme la clim ou la radio. «Très peu de gens accordent de l'importance à l'airbag à ce niveau de segment. L'airbag, nous avons choisi de l'introduire dans des véhicules à des prix qui dépassent le million de dinars. Le client qui met autant d'argent peut réclamer l'airbag et d'autres équipements qui ne sont pas forcément demandés par le client qui opte pour un véhicule à bas prix comme l'Atos», expliquera-t-il. Concernant le projet d'une usine de montage automobile en Algérie, Omar Rebrab dira que les négociations avec d'éventuels partenaires sont toujours en cours. Selon lui, si l'Algérie doit penser à fabriquer, elle devrait commencer par le véhicule lourd avant le léger. Un camion demande moins de références, de perfectionnisme et réunit plus de conditions pour implanter une usine de fabrication en Algérie. Par contre, le véhicule léger est une entreprise très difficile à réaliser, très délicate, qui demande des finitions parfaites. En ce qui concerne, par ailleurs, la nouvelle taxe de 1%, imposée par la loi de finances complémentaire, le vice président de HMA, a déploré le manque de communication entre les pouvoirs publics et l'association des concessionnaires. Pour lui, celui qui a décidé de la sorte n'ignore pas que cette taxe sera payée par le client, puisqu'elle sera automatiquement répercutée sur la facture finale.«On décide sans prendre la peine de nous consulter, alors que l'association existe en tant qu'interlocuteur des pouvoirs publics dans tout ce qui engage la profession», conclut-il.