Photo : Sahel L'année 2008 a incontestablement été bénéfique pour l'ensemble des marques évoluant sur le marché algérien. Et ce ne sont pas les chiffres qui diront le contraire après avoir hissé les volumes de ventes à un nouveau seuil historique. Plus de 260 000 ventes, sans celles des marques chinoises, soit une progression de plus de 30% par rapport à 2007. Ce qui n'est pas rien pour un marché que bon nombre de concessionnaires considèrent comme n'étant pas encore mature et où il est très difficile d'émettre des prévisions aptes à tenir la route. D'autant que la progression de 2008 a été réalisée dans un contexte de marché très particulier marqué notamment par l'introduction surprise de la taxe sur l'acquisition de véhicule neuf au début du second semestre. Une mesure qui avait fait naître le doute chez les concessionnaires quant à ses retombées sur les prix du véhicule. Les ardeurs se devaient donc d'être tempérées et le sort du marché était automatiquement livré à l'inconnu. Mais c'était sans compter sur les marges de manœuvre dont jouissent la majorité des concessionnaires pour pouvoir répliquer à la taxe introduite par la loi de finances complémentaire. Ces derniers ne tarderont pas à passer à la contre-attaque en usant de formules de remise qui ne tarderont pas à engloutir l'effet de la taxe et à maintenir au marché une progression relative. Une progression de second semestre, c'est-à-dire celle opérée dans la seconde partie de l'année, connue pour être une période de ralentissement des ventes, qu'il y ait taxe ou qu'il n'y ait pas taxe. Du jamais-vu en tout cas dans les annales de la jeune histoire du marché automobile algérien : des remises et des offres tous azimuts, en cascade et ininterrompues, étalées au long de tout le second semestre 2008 avant de connaître un pic extraordinaire au dernier mois de l'année. La campagne se poursuit d'ailleurs en ce début d'année 2009 dont le premier mois été nettement meilleur que la même période de l'année dernière chez les principales marques dont les représentants affichent leur souci partagé de venir à bout de la taxe introduite et de ses effets sur les velléités d'achat chez la clientèle. Une démarche efficace et réussie qui aurait assurément rapporté nettement plus aux concessionnaires si elle avait été initiée avant l'instauration de la taxe. Et qui continuerait peut-être à être fructifiée tout autant en 2009 si toutes ces remises qui se poursuivent à grands coups de publicité n'étaient pas proposées sur fond de hausse de prix opérationnelle dès le début de l'année sur bon nombre de listing. Mais c'est là une autre histoire. L. I. Ventes et importations * 327 506 véhicules ont été importés en Algérie durant l'année 2008 pour un montant de 3 milliards d'euros, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes ( CNIS). Ce nombre équivaut à une croissance de 50,18% par rapport à 2007. - 24 809 véhicules ont été importés par des particuliers l'année dernière contre 18 629 en 2007, soit une augmentation de 18,44%. Certes, on est loin des 90 000 importations de 2005 juste avant l'interdiction des importations de véhicules d'occasion, mais cette hausse enregistrée par rapport à 2007 peut augurer une année 2009 encore plus forte dans ce registre, au vu des baisses sensibles des prix en Europe introduites par la crise économique et la baisse de la consommation. * Près de 40 000 véhicules de marques chinoises ont été importés en 2008, en hausse de 74% par rapport à 2007. Ces 40 000 véhicules représentent 12,21% des importations globales effectuées l'année dernière. * Les ventes de véhicules neufs en Algérie continuent à être dominées par le segment des polyvalentes tri-corps ( Aveo, Accent, Clio Classic-Symbol, Logan…), vendues à 84 834 unités en 2008, suivies des petites citadines ( Atos, Maruti-Alto, Spark, Picanto…) qui ont nettement évolué pour atteindre les 48 584 ventes, alors qu'en troisième position, on retrouve les polyvalentes bicorps (207, Yaris,Clio- Clio Campus, Aveo 5 portes) avec 42 346 exemplaires commercialisés