De vastes périmètres arboricoles réalisés dans le cadre du programme d'emploi rural (PER) se déshydratent faute de forages. La commune de Ouled Deïd est l'une des 22 localités, où le PER a apporté la renaissance. Dans ce contexte, nous avons choisi de nous rendre à Ouled Aziz zone montagneuse abritant l'exploitation de Mohamed Seguir Bencherif. "C'est le plus important projet avec 39 ha de plantations fruitières", dira Mokadem, subdivisionnaire des forêts de Berrouaghia.En effet, cet agriculteur a arraché aux espaces arides, des manteaux constitués d'oliviers (20 ha), pommiers (15 ha), amandiers (6 ha), l'opuntia (5 ha) ainsi que le rootage (80) et 10 ruches. Néanmoins, ce vaste périmètre à forte valeur productive est en phase de déshydratation faute de forages "otages " d'une décision du secteur hydraulique qui donne pourtant des autorisations en fonction des réalisations effectuées. "Au prix d'une véritable hémorragie financière, ce bénéficiaire n'a pas hésité à recourir aux citernes pour irriguer les plantations", commente AïssaDamèche, chef district de Ouled Deïd.A Hechalfa et El Frech, les agriculteurs lancent également un appel de détresse à cause du stress hydrique mettant en péril des années de labeur. Et comme si cela ne suffisait pas, de véritables colonies de sangliers ajoutent aux déboires des uns et des autres. Plus bas, c'est l'exploitation de Houria Amrani et de son frère Nadji.Des agriculteurs résolus qui entretiennent bon an mal an un verger de 1 ha, et 80 poules pondeuses. Certes, le PER a amélioré le revenu de cette famille composée de 11 enfants, mais ce sempiternel problème de l'eau d'irrigation est le dominateur commun aux agriculteurs de Ouled Deïd. C'est dire combien est vitale l'intervention du secteur de l'hydraulique.