Avec l'approche du Ramadhan, certains commerçants n'attendent que ce genre d'occasion pour se faire de l'argent, en procédant au commerce illicite dans les marchés populaires, notamment la commercialisation de pâtisseries orientales. Pour faire face à ce fléau qui ne cesse de concurrencer dangereusement le commerce officiel, le ministère du Commerce a rappelé samedi les conditions d'exercice de l'activité de préparation et de commercialisation des pâtisseries orientales, à l'approche du mois sacré. Il est utile de noter que l'exercice de cette activité est soumis à l'inscription au registre du commerce sous le code n° 501-205 de la nomenclature des activités économiques soumises à inscription, indique le ministère dans un communiqué. En conséquence, tout commerçant ayant l'intention de changer d'activité, à titre temporaire ou définitif, en vue de l'exercice de cette activité durant le mois de Ramadhan, est tenu de procéder à la modification préalable de son registre du commerce, faute de quoi, il fera l'objet des sanctions administratives et pénales prévues et ce, pour l'exercice d'une activité commerciale illégale, indique la même source. Par ailleurs, le ministère du Commerce appelle l'ensemble des intervenants dans ce domaine à veiller au respect des conditions d'hygiène des locaux commerciaux, du personnel, des équipements utilisés et des ustensiles pour la préparation, ainsi que l'utilisation d'emballage adéquats en vue d'offrir des produits sains ne présentant aucun risque pour la santé des consommateurs. Il recommande, également, de ne pas laisser à l'air libre l'huile déjà utilisée et de la renouveler entièrement au lieu d'en rajouter durant les étapes de cuisson. Dans le même sillage, il est connu que durant le Ramadhan il est enregistré la prolifération de gargotes et restaurants dont l'activité n'est toujours pas conforme aux normes d'hygiène et d'assainissement exigées dans l'exercice de cette profession. Aussi, il est à déplorer le comportement de certains commerçants et marchands ambulants qui ne respectent pas les conditions d'hygiène et encore moins de stockage surtout que la période du mois sacré, qui se caractérise par une gourmandise incontrôlable et des excès, reste une opportunité pour certains qui ne se s'intéressent nullement à la santé des citoyens pour s'adonner à des activités qui leur sont étrangères. L'activité fait des émules et il n'y a pas meilleure opportunité que le Ramadhan pour changer sa raison sociale contre une autre susceptible de rapporter gros. Partout en Algérie, des commerces se mettent au diapason. Enfin, l'activité du commerce illégale déstabilise l'économie du pays, étant source inépuisable de corruption. De simples mesures d'assainissement, juste durant le mois sacré ne suffisent pas à éradiquer ce cancer social qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes.