Comme il est de coutume en ce mois très particulier du Ramadhan, au détour des rues, ruelles et venelles du Vieux-Rocher, une certaine fièvre s'empare des secteurs d'activité versés dans le commerce des zlabias, pâtisseries orientales et autres friandises qui font chavirer les estomacs affamés des jeûneurs, au point de les faire fantasmer sur n'importe quoi, l'essentiel étant les parfums enivrants qui s'en dégagent. L'aubaine que saisissent de nombreux commerçants pour se travestir du jour au lendemain en marchands de zlabias et autres confiseries qui font le régal des palais en verve des jeûneurs. Ainsi, fleurissent ici et là des étals à l'emplacement même de ce qui était la veille un magasin d'alimentation générale ou de vente de produits cosmétiques pour relever que ces quelque exemples. Une reconversion illicite de l'activité commerciale assimilée par la direction du commerce, plus précisément au niveau du service des pratiques commerciales, comme une infraction sanctionnée par la fermeture pure et simple des commerces incriminés. Bon an, mal an, malgré cette épée de Damoclès pesant au-dessus de la tête des contrevenants, ce type de délit se généralise en raison des dividendes importants engrangés par ce business ramadanesque. A noter que, au terme de la première décade du Ramadhan 2003, 18 suspensions d'activité avaient été prononcées pour reconversion illicite et défaut de registre du commerce. Pour la même période en 2004, le nombre des infractions pénalisées a été sensiblement le même, selon le bilan chiffré de la direction du commerce. En cette première décade du Ramadhan 2005, le responsable de cette institution a confirmé la traque menée sur plusieurs fronts contre ce genre de délit et contre tous ceux qui aspirent à se « sucrer » illégalement à la faveur de ce mois sacré du Ramadhan.