Les jeux vidéo constituent à Oran une attraction majeure pour les jeunes qui sont nombreux à fréquenter les cybercafés et autres salles de divertissement équipées à cet effet. L'engouement affiché est tel que les portes de ces établissements demeurent ouvertes jusqu'à une heure tardive, notamment en cette période de vacances scolaires. Une tournée à travers quelques-uns de ces espaces ludiques permet de constater que leur clientèle est en majorité composée d'adolescents et que les jeux vidéo figurent au premier plan de la demande exprimée.Trois jeux d'action cultes sont préférés, à savoir le "Grand theft auto" (GTA), "Counter Strike" et "Half-Life", sur lesquels "les habitués passent en moyenne deux à trois heures devant l'écran", confie le gérant d'un cybercafé qui explique l'intérêt de ses clients par leur goût pour l'action et la qualité des jeux proposés. "Il s'agit simplement de passer d'agréables moments d'évasion dans un monde virtuel", avouent nombre de passionnés de ces jeux dont le succès s'explique sans doute par leurs ingrédients faits d'action, d'aventure et de fiction. D'aucuns parmi les parents déplorent cependant le caractère plus ou moins violent de ces jeux."J'ai interdit à mon fils de jouer à ce jeu" (GTA), affirme un citoyen dont la décision a été motivée par un fait divers survenu dernièrement dans un pays asiatique où a été commis un crime inspiré du GTA, selon les aveux de l'auteur arrêté. Un autre père d'un amateur de ce type de jeux vidéo a, lui aussi, décidé d'interdire à son enfant l'accès du cybercafé ou de la salle de jeux, car "il a fini par développer des tics à force de jouer à "Half -Life" et à "Counter Strike", se retournant fréquemment de peur d'être attaqué par derrière comme dans ces jeux de guerre". Si la relation de cause à effet entre le jeu et le comportement de l'enfant n'est pas formellement établie, il n'en demeure pas moins que ces jeux sont interdits aux mineurs selon la mention apposée sur les pochettes mêmes de ces supports. En Algérie, l'accès des mineurs aux salles de jeux est autorisé dans le cadre de la loi régissant les conditions et modalités d'exploitation de ces établissements, laquelle interdit strictement de recevoir des mineurs de moins de 15 ans non accompagnés par un parent adulte. Aussi est-il nécessaire pour les parents de surveiller leurs enfants durant leurs activités ludiques afin que ces divertissements ne se transforment pas en une addiction pathologique, suggère, pour sa part, un psychologue.