Des centaines de jeunes se rendent fréquemment aux cybercafés pour, principalement, chatter, faire des rencontres ou surfer sur des sites à la découverte d'un univers passionnant. Ces derniers affluent massivement aux cybercafés pour s'évader un moment ou chercher de nouveaux horizons, particulièrement en cette période de l'année. En effet, dès que l'été annonce ses couleurs, plusieurs jeunes oisifs ou des adolescents en vacances se précipitent vers ces structures. Les plus impressionnants, sont les jeunes qui investissent les lieux en début de soirée jusqu'à une heure tardive de la nuit. Certains propriétaires, restent ouverts jusqu'à 2 heures voire trois heures du matin. Les raisons : Plusieurs internautes préfèrent s'attarder dans les cybercafés à défaut de rester «poireauter» dans leur quartier sans aucun repère. Selon Fodil, gérant du cybercafé «Nedjma» à la rue Hassiba Ben Boulaid, la plupart des jeunes, s'intéressent au «chat» sur les sites Yahoo Messenger, MSN, amitie.fr et autres sites de rencontres. Désormais, a précisé ce connaisseur, c'est facebook qui a révolutionné voire détrôné les autres sites. Selon ce gérant, cette nouveauté constitue une bouffée d'oxygène pour les jeunes Algériens en leur offrant un espace qui leur permet d'être constamment en contact avec différents interlocuteurs de par le monde et en même temps. Pour Mohamed, un autre gérant de cybercafé à la rue «Charas» cet outil a permis à certains internautes de faire des rencontres fructueuses sur le plan professionnel alors que d'autres ont trouvé dans les cybercafés leur «bonheur». Celui-ci a été témoin d'un mariage ayant survenu grâce aux sites de «chat». «Ça a commencé par une simple amitié sur la toile et a fini par une relation sérieuse ayant abouti à l'union», a-t-il révélé. Par ailleurs, une autre catégorie d'internautes est beaucoup plus attirée, selon le gérant du cybernet à Alger, par les jeux électroniques. Dans son établissement, le constat est éloquent. La salle de connexion était pleine à craquer. Il y avait des jeunes de tous âges. «Chaque jour, nous recevons des enfants âgés entre 8 et 13 ans, et la plupart accèdent à Internet pour jouer», a indiqué Amine, le propriétaire. Selon lui, d'autres viennent visionner des films ou télécharger de la musique sur leurs Mp3 ou Mp4. Pour sa part, la catégorie des âgées entre 18 ans et plus, les cybercafés constituent leur refuge pour passer les longues soirées d'été. «Personnellement, je ne reçois pas d'enfant au delà de 18 heures. Ils sont une proie facile pour certains sites qui diffusent des images obscènes», dira t-il. Et d'ajouter : «Je suis très vigilant, j'ai un système qui me permet de contrôler les gosses». Lors d'une tournée dans certains cybercafés de la capitale, la majorité des gérants de cybercafés étaient jeunes. Ces derniers maîtrisant assez bien l'outil informatique et s'intéressant de très près aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. «Je suis obligé de me documenter sur les moindres nouveautés pour orienter mes clients en cas de besoin», s'est félicité une autre gérant de cybercafé. Concernant la tarification, la majorité des cybercafés proposent une connexion instantanée à 40 da l'heure. Pour la nuit, les tarifs peuvent être cédés entre 30 et 35 DA l'heure chez certains proprios. Quand aux internautes, les quelques mordus rencontrés ne semblaient pas se plaindre. «Je consacre un budget pour payer mes heures de connexion», dira Annis un universitaire. Sachant qu'il ne partira pas en vacances, celui-ci investit son temps et son argent dans les cybercafés pour se connecter avec ses amis d'outre mer.