Informatique n A 50 DA l'heure, le tarif pratiqué est demeuré inchangé depuis près de cinq ans dans les salles de jeux vidéo et les cybers. En dépit de l'affluence qui s'accroît pendant les week-ends et les vacances, le tarif est attractif. Un enfant qui demande à ses parents 50, voire 100 DA pour passer une heure ou deux dans une salle de jeux électroniques ou un cybercafé, a fini par devenir un fait banal ancré dans le quotidien des ménages, notamment dans les grandes villes. Cette demande est entretenue par une évolution de l'offre de jeux proposés par les propriétaires de salles, qui ne lésinent pas sur les moyens pour s'équiper des dernières générations de consoles de jeu vidéo. A Sidi Aïssa, Bou Saâda et M'sila, «ces espaces de divertissement ne désemplissent pratiquement jamais», affirment les exploitants de ces salles, qui notent que les matches de football sont les plus prisés par les enfants, alors que les jeux de combats viennent en seconde position. D'autres divertissements, plus soft, à vocation éducative, figurent sur la liste des jeux offerts à cette jeune clientèle, mais sont rarement abordés, sauf à titre exploratoire, selon les mêmes sources. Pour un investissement plutôt léger d'environ 200 000 DA, une salle de jeu rapporterait quotidiennement entre 3 000 et 6 000 DA de recettes. Ces revenus conséquents expliquent la prolifération de ces salles, indiquent les habitués de ce petit marché fort lucratif. Moins chères avec 10 DA la partie, les salles de jeu équipées de grandes consoles et de baby-foot ont manifestement doublé. Visiblement plus nombreux, les cybercafés séduisent de nombreux bambins qui, en fin de semaine et les après-midi, envahissent collectivement ces espaces publics. Moins internautes que joueurs, ils s'adonnent quasi exclusivement aux jeux de poursuite en réseau. Pour réconforter les parents, la plupart des propriétaires de ces cybers interdisent rigoureusement à leurs jeunes clients les sites libertins prohibés. La violence reste, toutefois, le dénominateur commun des jeux électroniques proposés à ces enfants qui s'y familiarisent rapidement et parviennent à faire preuve d'une haute maîtrise des commandes. Mais leur habileté à pianoter sur un clavier se perd rapidement dès qu'il s'agit de faire une recherche sur une encyclopédie électronique pour les besoins d'un devoir scolaire. La motivation d'apprentissage pour cela étant plus faible que pour s'initier à un jeu, constatent les exploitants de cybers.