L'indice Ifo du climat des affaires a plongé en août. L'indice GfK marque aussi une nouvelle dégradation en août du moral des consommateurs, déjà au plus bas depuis cinq ans, en raison des inquiétudes conjoncturelles. Selon les chiffres détaillés du PIB, qui ont confirmé le recul de l'activité au deuxième trimestre, les dépenses de consommation ont reculé de 0,7%, tandis que l'investissement faiblissait de 1,9%. En revanche, les finances publiques se sont rétablies au premier semestre. L'Allemagne broie du noir. Le climat des affaires, mesuré par le baromètre de confiance Ifo, publié ce mardi, a plongé à 94,8 points en août, faisant nettement moins bien que prévu par les économistes. Le baromètre avait atteint 97,5 points en juillet, a rappelé un porte-parole de l'institut.Le baromètre Ifo est l'indicateur de confiance jugé le plus fiable en Allemagne pour évaluer l'état actuel et les perspectives de la première économie de la zone euro. De son côté, le moral des consommateurs, au plus bas depuis cinq ans, s'est encore dégradé en août, en raison des inquiétudes sur la conjoncture et à l'inflation, selon le baromètre GfK publié ce mardi. L'indice établi par l'institut GfK, principale mesure des perspectives de consommation dans le pays, tombe à 1,5 point pour le mois de septembre, contre 1,9 point en août (chiffre révisé en baisse). Les ménages allemands sont un tout petit peu plus optimistes sur leurs perspectives de revenus, mais cet effet positif est annulé par une montée nette des inquiétudes sur la conjoncture. "La dégradation des perspectives conjoncturelles et l'anticipation de nouvelles hausses de prix ont pesé encore davantage sur le moral des consommateurs", commente l'institut de Nuremberg. Les Allemands "n'ont que peu envie de consommer actuellement", indique-t-il. Les dépenses privées ont d'ailleurs reculé de 0,7% au deuxième trimestre par rapport au premier, selon des chiffres publiés ce mardi aussi par l'Office fédéral des statistiques qui détaille ainsi les composantes du PIB annoncé le 14 août. Les investissements ont eux encore plus nettement fléchi, de 1,9%. Les dépenses des industries du bâtiment ont baissé de 3,5% pour des raisons liées à la météo, a précisé l'Office. Face à ce marasme des dépenses intérieures, le principal soutien de l'économie allemande au printemps est une nouvelle fois venu du commerce extérieur, qui a apporté 0,4 point de croissance. Cette contribution positive s'explique par une baisse des importations (-1,3%) plus forte que celle des exportations (-0,2%), un indice de plus de la faible consommation des ménages. L'Office a par ailleurs confirmé des chiffres déjà publiés le 14 août, à savoir la baisse de 0,5% du PIB allemand au deuxième trimestre, la première depuis quatre ans, ainsi que la révision en baisse de la croissance du premier trimestre à 1,3%. Excédent des finances publiques au premier semestre L'Allemagne a dégagé au premier semestre un excédent budgétaire d'environ 6,7 milliards d'euros, selon une estimation provisoire publiée mardi par l'Office fédéral de la statistique. L'excédent cumulé des administrations fédérales, des Länder et des collectivités locales représente 0,5% du produit intérieur brut (PIB) sur le semestre, précise l'Office.