L'Algérie connaît des dysfonctionnements et des carences dans la lutte contre la fraude et la protection du consommateur. A ce titre le Conseil des ministres a examiné et adopté un projet de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes. Il faut savoir que ce projet de loi est destiné à se substituer à l'actuelle loi datant de 1989 en matière de protection des consommateurs. Ce texte vise notamment à combler les vides juridiques apparus en la matière, à la lumière, des mutations économiques survenues dans notre pays et garantir le respect de la conformité des produits et services dans toutes les étapes de leur mise à la consommation, en renforçant les mesures de contrôle et de répression des fraudes et en instaurant des mesures de protection de la santé et de la sécurité des consommateurs. Aussi, le projet de loi entend encourager le mouvement associatif de protection des consommateur, en appoint au rôle des pouvoirs publics, en lui octroyant la qualité d'association d'utilité publique à même de bénéficier de l'assistance judiciaire .A noter que le projet de loi a institué deux agences de protection du consommateur, l'une pour la prévention des risques alimentaires et une seconde pour la sécurité des produits alimentaires. Intervenant sur ce dossier, le président Abdelaziz Bouteflika, a rappelé au gouvernement que " la libéralisation des activités d'importations, de commerce de distribution ainsi que de production des biens de consommation, n'est nullement synonyme de désengagement de l'Etat de ses responsabilités de régulation, de contrôle et le cas échéant, de sanction des différentes formes de fraudes et d'atteinte aux intérêts des consommateurs ". " Bien au contraire, c'est aujourd'hui que l'Etat est davantage interpellé dans sa mission de défense du consommateur ", a ajouté le chef de l'Etat. " Certes, les citoyens doivent s'organiser en associations de consommateurs auxquelles l'Etat est disposé à apporter son plein soutien. Mais, les pouvoirs publics et au premier chef les administrations chargées du contrôle commercial et de la qualité, ont pour devoir de se mobiliser et de veiller au respect des lois par chacun ", a relevé le président de la République. Dans le même sens le chef de l'Etat a enfin saisi cette occasion pour inviter le gouvernement à mobiliser les services de contrôle commercial durant le mois sacré de Ramadhan pour préserver la santé et le pouvoir d'achat des citoyens et sanctionner toute forme de dépassement constaté. Synthèse Makhlouf