Le mois du Ramadhan donne l'opportunité aux différents services liés au contrôle de la consommation alimentaire de se mobiliser sur le terrain pour assurer le contrôle sanitaire et hygiénique des produits alimentaires, afin de préserver la santé du consommateur contre tout risque d'intoxication. En cette période marquée par la hausse de la température, l'hygiène des denrées alimentaires et des produits d'origine animale, dépend en grande partie du respect de la chaîne du froid, qui va du producteur au consommateur, en passant successivement par le transport et la distribution. La gestion de la chaîne du froid répond à des exigences réglementaires strictes qui imposent à tous ses acteurs un contrôle rigoureux et efficace. Avec le renforcement progressif des réglementations dans le domaine de la santé et de l'agroalimentaire, les entreprises et les commerçants de détail sont de plus en plus amenés à adopter des solutions fortement sécurisées afin de maîtriser les risques liés aux ruptures de la chaîne du froid. Dans ce cadre, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural vient d'instruire tous les vétérinaires placés sous sa tutelle, pour intensifier la mise en œuvre de mesures appropriées, en renforçant notamment "les inspections sanitaires au niveau des établissements manipulant les produits animaux ou d'origine animale, l'abattage des animaux, les poissons, les produits laitiers". A cet effet, les bureaux d'hygiène communaux et les brigades mixtes (agriculture, commerce, santé), se sont déployés un peu partout avec comme mission principale d'opérer des contrôles stricts et rigoureux touchant les produits d'origine animale, notamment les produits congelés (transport, stockage, commercialisation, contrôle à la fois de l'hygiène et notamment le problème de la température). Cette opération qui s'inscrit au titre de l'importance de la protection du consommateur concourt, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à la "garantie de la sécurité sanitaire alimentaire et à la préservation de la santé publique". Cette opération de contrôle des produits alimentaires et des produits animaux ou d'origine animale, si elle est louable est surtout opportune en cette période même, est toutefois sujette à des remarques. Les brigades mixtes agissent à l'œil nu, sans aucun matériel pour surveiller la qualité et la température des produits. L'utilisation des technologies informatiques, embarquée aux capteurs de température ultra performants en passant par de nouveaux systèmes d'emballage ou de conditionnement devient inévitable en pareil cas. Dans ce contexte, les investissements sont encore plus lourds et les commerçants ou les entreprises n'y voient pas d'intérêt.