Le taux de change du dinar algérien fait débat. Ainsi, la dernière note du Fonds monétaire international estime que le taux de change effectif réel du dinar algérien est ''proche de son niveau d'équilibre''. Il faut dire que cette note consigne la position du FMI à l'issue des consultations menées en application de l'article IV de ses statuts lesquels stipulent que chaque pays membre doit discuter régulièrement (une fois par an) avec les services du Fonds des questions liées au taux de change. Ainsi, et sur la base des dernières consultations menées avec l'Algérie au titre de l'article IV de ses statuts, le FMI indique que le conseil d'administration considère que "le taux de change effectif réel du dinar est proche de son niveau d'équilibre''. Il va sans dire que cette annonce du FMI ne dément pas tout à fait certaines informations faisant état d'une recommandation de l'institution de Bretton Woods à l'endroit du gouvernement algérien, l'invitant à procéder à la réévaluation de la monnaie nationale, puisque la note du FMI insiste sur le fait taux de change effectif réel du dinar algérien est ''proche de son niveau d'équilibre'', donc ne l'ayant bien entendu pas encore atteint. Il faut savoir qu'au lendemain de la publication de ces informations, la Banque d'Algérie avait vivement réagi, indiquant que la stabilité du taux de change effectif réel du dinar offre en réalité une visibilité à long terme en matière de décisions stratégiques d'investissement. La Banque centrale avait également rappelé que le conseil d'administration du Fonds monétaire international a examiné, en février dernier, les résultats de la consultation de 2007 au titre de l'article IV et avait "considéré que la politique de taux de change est en phase avec la stabilité externe" et que "le taux de change effectif réel demeure proche de son niveau d'équilibre, tout en prenant en compte les difficultés d'estimation dans le cas des pays exportateurs de pétrole". Il faut savoir le FMI attribue à l'économie algérienne de bons points à l'image des réserves de changes record de près de 150 milliards de dollars et une économie en pleine expansion. Néanmoins, pour les autorités algériennes, en tenant compte des paramètres universels précédant à la définition du taux de change d'une monnaie nationale quelconque par rapport aux autres devises internationales, il est prématuré de recommander ou d'ouvrir une réflexion sur la réévaluation du dinar algérien. Pour sa part, l'expert international, Abderrahmane Mebtoul considère que la position de l'Algérie est grandement justifiée par le fait que 98 % de sa production proviennent des ressources éphémères et la réévaluation du dinar aurait comme conséquence directe l'explosion des importations. Le risque donc, selon le gouvernement, est un transfert massif de capitaux, d'autant plus qu'au niveau du marché parallèle actuellement le cours est de 120 dinars pour 1 euro.