Le débat ayant entouré la dépréciation de la monnaie nationale refait surface. En effet, le magazine de la finance africaine " Les Afriques " consacre l'un de ses écrits à cette question remettant en cause le bien fondé de cette mesure prise par la Banque d'Algérie. Ainsi, les Afriques rappelle que le dinars algérien a perdu 12% de sa valeur. Dans ce sens, le magazine précise que les importateurs n'ont pas encore répercuté cette "inflation par le taux change ", mais les domiciliations bancaires pour les importations du mois d'avril " donneront des prix plus élevés des produits distribués dans huit à dix semaines, le délai moyen de la mise sur le marché". Les Afriques estime que la baisse significative de la parité du dinar " a surpris les acteurs du marché d'autant qu'à l'automne le FMI avait exercé des pressions amicales sur l'Algérie pour qu'elle laisse la valeur du dinar s'apprécier compte tenu des réserves de change accumulés après la montée des cours du pétrole ". et d'ajouter que la banque d'Algérie avait répliqué en affirmant que la valeur du dinar était proche de la réalité des performances de l'économie algérienne. Pour les Afriques les raisons de cette dévaluation restent peu claires Rappelons dans ce contexte que l'expert Abdrerrahmane Mebtoul avait indiqué il y a quelques semaines que cette mesure fait pourrait être expliquée par une tentative de la Banque d'Algérie de manipuler le taux de change pour éviter l'accroissement des importations. Selon Abderrahmane Mebtoul, le contexte de crise économique mondiale et le phénomène actuel de déflation devrait entraîner une baisse des prix tant des équipements, des consommations intermédiaires. Et d'ajouter que la baisse des prix au niveau mondial a été d'environ 20/25%. Cela va forcément se répercuter sur l'Algérie, notamment avec la baisse des prix des intrants de production ou même plus avec la dégringolade des prix des biens à l'import. Rappelons, dans ce contexte, que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar a prévenu récemment contre une hypothétique hausse des importations, actuellement estimées à près de 40 milliards de dollars, en Algérie induite par le contexte de crise, les surstocks constitués en Europe et de facto une baisse des prix des produits destinés à la consommation. Il est utile de rappeler enfin que le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué, en septembre dernier, à l'issue des consultations menées avec l'Algérie au titre de l'article IV, que le taux de change effectif réel du dinar algérien est ''proche de son niveau d'équilibre''. Isma B.