Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, s'est rendu, hier dans la wilaya de Boumerdès, pour une visite d'inspection l'ayant conduit à Khemis El Khechna et à Cap Djenet. Au cours de sa visite, le ministre a abordé le volet des expropriations. Il indiquera dans ce contexte que, celles-ci sont nécessaires mais devront se faire sur une base juste et équitable et devront prendre en compte les intérêts de tous, l'Etat ou le Citoyen. M. Ghoul saisira également l'occasion de son déplacement pour s'enquérir sur l'état d'avancement des travaux de dédoublement de la RN 24. Il insistera sur la nécessité de prendre en compte le côté esthétique dans la réalisation d'ouvrages d'art, nécessité qu'il réaffirmera, lors de sa visite, au port de pêche de Cap Djenet. Il dira dans ce contexte qu'il est important de réaliser des abris de pêches modernes. Le ministre se rendra sur le site, choisi par le groupement d'entreprises Chinois CITIC- CRCC, à Khemis el-Khechna, pour installer sa base de vie et ce afin d'entamer les travaux de réalisation du tronçon-centre de l'autoroute Est-Ouest devant relier Bordj Bou-Arréridj à Chlef. Le ministre insistera sur la nécessité du respect des délais. Aussi, il indiquera que cela ne peut se faire sans la coordination des différents organismes à savoir l'ANA, les DTP les services de l'Hydraulique et la Sonelgaz. Il faut dire que l'autoroute Est-Ouest est l'un des plus grands projets lancés par le gouvernement algérien. De plus, pour sa réalisation, un délai record a été fixé aux deux groupements qui ont décroché le marché : le chinois (CITIC- CRCC) et le japonais (COJAAL), qui ont quarante mois pour finaliser le tapis autoroutier. Cette infrastructure routière est prévue pour relier les deux extrémités nord du pays, autrement dit les villes frontalières d'El-Tarf à l'extrême est, et Tlemcen à l'extrême ouest, et ce, sur plus de 1 216 kilomètres. Elle reliera au total 32 wilayas transitera par Annaba, Constantine, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira, Boumerdès, Alger, Khemis Miliana, Aïn Defla, Chlef, Relizane et Sidi Bel Abbès et passera aussi par Chelgoum-Laïd dans la wilaya de Mila et Mohammadia dans la wilaya de Mascara. Des bretelles autoroutières appelées pénétrantes relieront les villes situées loin du tracé de l'autoroute, comme Béjaïa et Oran. L'autoroute va emprunter les tronçons autoroutiers déjà réalisés, comme l'évitement de Lakhdaria, de Bouira et de Aïn Smara, près de Constantine, en plus des tronçons situés à l'Ouest d'Alger et qui sont déjà livrés à la circulation routière. Pour cette réalisation, le gouvernement algérien souhaite une autoroute moderne aux normes européennes, avec une soixantaine d'échangeurs pour la relier au réseau routier existant. Des aires de stationnement, de péages et des stations-service sont prévues tout au long du tracé. L'autoroute Est-Ouest devrait être payante. Une étude a été lancée pour déterminer le prix du kilomètre et les sections concernées par le péage. La vitesse de base sur l'autoroute variera entre 100 km/h et 120 km/h, selon les sections et les conditions climatiques. L'autoroute sera réalisée en deux fois trois voies, avec des bandes d'arrêts d'urgence et des clôtures de protection contre le passage des animaux sauvages et domestiques. Une importante enveloppe financière a été débloquée pour concrétiser le projet ; le montant est de l'ordre de 805 milliards de dinars, soit 341 milliards de dinars pour le lot Est, 187 milliards de dinars pour le Centre et 251 milliards de dinars pour le lot Ouest, ajouté à cela le coût des échangeurs.