L'Algérie a fait un nouveau pas dans la promotion des droits de l'homme, avec l'installation officielle, hier, de la Commission nationale du droit international humanitaire. La cérémonie a été présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, au siège de ministère de la Justice, en présence des 19 représentants des différents ministères impliqués. Cette commission mettra en exergue les réalisations de l'Algérie en la matière dans les forums régionaux et internationaux. Elle sera également chargée de la relance de la coopération régionale et internationale avec d'autres commissions nationales et devra présenter au président de la République un rapport annuel sur l'ensemble de ses activitésDans un court discours prononcé à l'occasion, le ministre de la Justice n'a pas manqué de mettre en exergue l'importance de la Commission nationale du droit international humanitaire, notamment dans le contexte mondial actuel marqué par le retour des conflits. A noter que les travaux de ladite commission vont démarrer après l'Aïd El-Fitr.Dans ce cadre, M. Belaïz a qualifié la phase actuelle de particulière, insistant sur la nécessité de protéger les droits de l'homme et les valeurs humaines communes.En outre, le ministre est revenu sur les relations de coopération qu'entretient l'Algérie avec le reste du monde, notamment dans le cadre des différentes conventions et accords internationaux visant la promotion des droits de l'homme et du droit international humanitaire. C'est de là qu'apparaît la nécessité d'installer la Commission nationale du droit international humanitaire. Selon le ministre, la création de la commission répond aux engagements internationaux et régionaux de l'Algérie. Il a souligné également l'absence de limites entre les litiges militaires et civils dans le contexte mondial, sans oublier la violation des valeurs humaines communes.Par ailleurs, il a expliqué que la création de cette nouvelle commission s'inscrit dans le cadre du traitement des situations difficiles actuelles afin de faire face aux éventuelles violations des droits de l'homme.A noter que cette commission est un outil consultatif permanent, et sera présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux.Selon M.Azzedine Marauc, représentant du ministère de la Justice, ladite commission examinera l'intégration de l'Algérie à la convention sur la protection des biens en cas de guerre. Il a également soulevé les nouvelles règles que connaît le droit humanitaire international, en évoquant l'exemple du président Soudanais qui a subi une pression mondiale, alors que son pays n'est pas membre de la convention du droit humanitaire international. La commission aura pour mission de présenter pour adoption les conventions et traités internationaux relatifs au droit international humanitaire. Elle sera également chargée de l'organisation de rencontres, de forums et des conférences autour de ce droit, la proposition de mesures nécessaires à l'adaptation du droit national aux règles du droit international humanitaire.Il s'agira également d'élaborer les études et les opérations d'évaluation nécessaires à l'accomplissement de sa mission, de promouvoir la coopération et l'échange d'expériences avec les organisations régionales et internationales ainsi que l'échange d'informations sur le droit international humanitaire avec les commissions nationales de pays tiers. Il y a lieu de rappeler que la Commission nationale du droit humanitaire international a été créée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en vertu du décret présidentiel n°08-163 du 4 juin 2008. Cette commission regroupera 19 représentants des différents ministères et ceux de 5 institutions concernées par le droit international humanitaire.