Nombre de concepts nouveaux entrent dans le vocabulaire économique et financier algérien mais cela ne veut pas du tout dire que leurs contenus sont cernés dans leurs dimensions. On parle beaucoup des fonds souverains appartenant à un Etat et non à des individus ou des entreprises économiques ou financières. Mais c'est pratiquement devenu réservé aux experts car les premiers concernés n'en "pipent" mot. Dernièrement, on en a beaucoup parlé, le temps que dure le séminaire, d'intelligence économique tenu au Sénat. Aussitôt retombé le rideau sur la scène du Sénat, tout est oublié. Encore que l'intelligence économique suppose que l'entreprise soit concurrentielle, qu'elle doit connaître à l'avance la stratégie de l'entreprise adverse, ses parts de marché, être capable de produire des leurres, de monter un service de renseignement, de disposer d'une stratégie de défense de ses propres intérêts… Il y en bien quelques uns qui avaient tenté d'entretenir ce thème, puis sont rentrés dans les rangs.Là encore, les partis ont préféré éluder le sujet et penser à autre chose. On a parlé également des fonds vautours, de ceux qui rachètent les dettes des pays puis s'arrangent pour en encaisser les intérêts.Des concepts et d'autres encore auraient dû faire l'objet de débats au niveau des partis politiques pour ensuite démontrer que ces partis ont des programmes pour l'avenir. Mais, cela n'est pas le cas, et sans vulgarisation des thèmes qui occupent l'actualité, on ne crée pas un engouement pour des programmes applicables, pour leur comparaison et pour leurs implications sur l'économie du pays. Nous en sommes maintenant à parler de pôles d'excellence et de compétitivité ; mais là encore, sans débat et surtout sans l'intérêt porté par les partis à cette nouvelle stratégie industrielle, que cela soit sous l'angle de la critique ou des louanges, il ne peut pas naître un intérêt national pour les questions de développement.