La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié au titre des différents programmes d'une enveloppe globale de 33 milliards de dinars pour des projets de travaux de qualification et d'aménagements urbains. Malheureusement ces derniers "tardent à voir le jour au niveau des différentes agglomérations urbaines, retardant ainsi l'impact escompté quant à l'amélioration du cadre de vie des citoyens". Ce constat a été fait lundi sur la base de la présentation, en conseil de l'exécutif de wilaya, de la situation des projets d'amélioration urbaine, par le directeur de l'urbanisme, qui a imputé les causes de ce retard au "manque" d'entreprises de réalisation. Faisant la part des choses pour élucider cette situation de manque à gagner, en dépit de la consistance des crédits mobilisés pour redorer le blason des centres urbains, le wali a estimé que "l'infructuosité", des appels d'offres invoqué par les responsables du secteur s'explique plutôt par "l'inadéquation des méthodes de travail au volume des investissements consentis et aux enjeux y découlant". "Le saupoudrage des opérations et leur éparpillement sur plusieurs sites n'est pas de nature à favoriser l'attraction des entreprises", a-t-il souligné, en exigeant des aménageurs des cités urbaines, compte tenu des disponibilités financières, de bannir de leur approche du développement, les petites opérations d'aménagement qui peuvent être prises en charge dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), sachant que les dotations sectorielles sont destinées au financement des grandes opérations. Pour "rectifier le tir à l'avenir", le chef de l'exécutif a préconisé de récupérer tous les reliquats des opérations d'aménagement non clôturées, en vue de les réaffecter vers d'autres sites. Il a également mis l'accent sur le suivi et la coordination des travaux entre les différents intervenants, ainsi que sur la nécessité "impérieuse" de réaliser, à partir de 2007, des études préalables au lancement de tout projet, à l'instar de ce qui a été fait pour l'aménagement de la nouvelle ville de Tizi Ouzou, dont l'engagement des travaux est programmée pour l'année en cours, avec une enveloppe de 500 millions de dinars. Par ailleurs, le directeur de l'urbanisme a fait état de l'introduction, cette année, au niveau de la tutelle, d'une demande d'inscription au profit de la wilaya d'un programme de logements sociaux, destiné à la résorption de l'habitat précaire, estimé à quelque 4 674 unités réparties sur 97 sites implantés pratiquement à travers toutes les dairas, à l'exception de celles de Beni Yenni et de Makouda, qui en sont "exemptes", indique-t-on.