Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'industrie et de la promotion des investissements. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a fait un exposé sur les nouvelles orientations en matière de relance de la production et de la création d'emplois. Il a porté sur la politique d'investissement, le redéploiement du secteur public marchand, la politique de partenariat/privatisation et la politique de mise à niveau. 1. En ce qui concerne le développement de l'investissement : L'investissement est un facteur fondamental de la relance de la production et de la création d'emplois et donc de la croissance durable. La promotion et le développement de l'investissement sont certainement dépendants de la flexibilité et de l'efficience de l'environnement d'affaires dans lequel opèrent les entreprises. Mais sur le plan opérationnel, des politiques directes de développement de l'investissement sont nécessaires pour une mobilisation plus active de l'investissement. Elles tiennent au dispositif d'investissement, au développement du marché du foncier économique transparent et à la disponibilité d'un marché financier actif. 2. Sur le plan du dispositif d'investissement : Il a été procédé, dès le début de 2007, à un réajustement du dispositif d'investissement afin que celui-ci, tout en étant suffisamment incitatif pour attirer les investisseurs, procède à une sélectivité qui tienne compte de l'objectif stratégique de relance de l'appareil de production et de promotion de la compétitivité. Des dispositions complémentaires, actuellement en cours de mise en oeuvre, visent à renforcer la mobilisation de l'investissement en faveur des activités productives. A ce titre, des critères ont été fixés pour identifier les projets d'intérêt national. D'autres dispositions incitatives sont prises pour canaliser l'investissement au profit de zones dont le développement doit être renforcé dans le cadre de l'équilibre régional après l'identification des zones nécessitant la contribution de l'Etat. 3. Le cadre et les procédures d'investissement ont été largement simplifiés. L'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi) a déjà institué un système quasi déclaratif qui s'est substitué au contrôle a priori et procédé à la réduction sensible des délais de traitement des dossiers d'accord d'avantages. La commission administrative de recours instituée pour statuer sur les doléances des investisseurs et renforcer ainsi la protection des droits des investisseurs, est désormais opérationnelle. Dans le but de se rapprocher des investisseurs, l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi) poursuit son redéploiement en matière d'infrastructures par une augmentation du nombre de guichets qui couvrent aujourd'hui 14 wilayas et atteindront 16 wilayas à la fin de l'année en cours. L'ensemble de ces mesures a contribué à accroître le nombre de projets déclarés durant l'année 2007. Celui-ci a atteint 11.497, soit 2 fois plus qu'en 2006. 4. Sur le plan du foncier économique : Le foncier économique constitue un facteur particulièrement important de développement de l'investissement. C'est ainsi qu'a été créée l'Agence nationale d'intermédiation et de Régulation foncière (Aniref) qui doit contribuer à l'émergence d'un marché foncier et immobilier fondé sur le régime de la concession, organisé transparent et régulé. L'agence, désormais opérationnelle et dotée d'un portefeuille, a passé une série de conventions portant gestion pour compte avec les domaines et les bureaux d'études d'urbanisme (URB) au cours de l'année 2008. 5. En ce qui concerne la politique de redéploiement du secteur public marchand, le gouvernement a retenu le principe de promouvoir les activités stratégiques pour le développement, ainsi que le réajustement de la politique de partenariat et l'élaboration du programme de mise à niveau. 6- En ce qui concerne le réajustement de la politique de partenariat, celle-ci vise à assurer la sauvegarde des entreprises publiques importantes susceptibles de contribuer à la relance de l'activité industrielle, et à reconsidérer les méthodes d'évaluation et de valorisation des entreprises de manière à mieux les adapter à la réalité économique de l'entreprise. 7. En ce qui concerne la mise à niveau des entreprises : La modernisation de l'entreprise et des structures économiques qui lui sont liées, considérée comme un des axes de la stratégie de relance de la production, est au stade de la présentation au Gouvernement. La durabilité de la croissance est le principal défi auquel fait face actuellement notre économie. Or, celle-ci ne peut réellement être atteinte que par le développement d'un secteur de l'entreprise productif et innovateur. Celui-ci passe par la modernisation des entreprises ainsi que par l'amélioration des infrastructures et de l'environnement immédiat des entreprises. Les objectifs stratégiques que la mise à niveau se fixe sont l'amélioration de la compétitivité des entreprises dans ses multiples dimensions, la densification du tissu industriel et le renforcement du positionnement des entreprises sur le marché local et le marché extérieur. 8. En complément à la mise à niveau, des mesures ont été prises dans les domaines de l'innovation, du développement de ressources humaines expertes et de ta qualité. 9. L'action du ministère de l'Industrie dans la mise à niveau a permis la modernisation de notre système national de la qualité. 10. Les Politiques de support, avec le concours du ministère de l'Industrie, l'Office national des statistiques (ONS) affinera un système de statistiques industrielles du secteur public et privé.