Après deux jours de débat et de concertation lors d'un workshop organisé par le Conseil national économique et social sous le thème "Economie fondée sur la connaissance", le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, a animé une conférence de presse au siège de son instance consultative. M. Babès a indiqué que les recommandations du symposium de l'EFC seront élaborées et transmises au chef du gouvernement. "On est en train d'élaborer un rapport détaillé sur la situation de l'économie nationale et ainsi faire des suggestions à l'attention de tous les départements ministériels". Notamment les secteurs considérés comme des piliers de l'économie basée sur la connaissance tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC), l'éducation, la recherche scientifique et le climat des affaires. En outre le rapport sera finalisé vers la fin de novembre de l'année en cours. Une rencontre avec le chef du gouvernement aura lieu afin de faire aboutir les recommandations du workshop. La haute instance consultative du pays doit remettre son rapport aux pouvoirs publics, dans lequel il dégagera les lignes de force et les éventuels disfonctionnements, de sorte qu'il soit permis d'envisager un redéploiement des dispositifs et une adaptation des stratégies dédiées à l'EFC. En outre, et dans le même sens, les ateliers de travail, qui ont duré deux jours, permettront de hisser de nouveaux systèmes d'évaluation des politiques publiques dédiées à l'EFC en incluant des standards internationaux et en tenant compte de notre société et de notre économie, en collaboration permanente avec la Banque mondiale. Dans le même contexte, il a souligné que "le panel de synthèses doit se fixer des échéances pour l'application de cette stratégie", le document sera basé sur une concertation commune, impliquant tous les secteurs d'activité, tout en soulignant que l'EFC ne peut être du ressort d'un seul secteur déterminé. En outre, selon Babès, les autorités publiques ont compris que l'EFC est un moteur principal de la stratégie de développement du pays. S'agissant de l'absence des ministres de l'Education nationale, de l'Industrie et de la Promotion des investissements à ce symposium, Babès l'a légitimée par le fait qu'ils ont été auditionnés par le président de la République et qu'ils seront entendus par le comité ad-hoc prochainement. Pour sa part, le coordinateur du comité ad-hoc EFC, Abdelmadjid Bouzidi, a recommandé de saisir l'opportunité d'une aisance financière et la volonté politique, pour renouveler les politiques économiques dominantes afin de sortir d'une dépendance basée sur le matériel et passer au développement de la connaissance et du savoir. Pour Bouzidi, il est impératif de s'inscrire dans cette démarche de développement durable.