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L'Algérie, l'énergie et l'avenir
Publié dans Le Maghreb le 29 - 09 - 2008

L'importance du secteur de l'énergie, dont les hydrocarbures, est établie et de notoriété publique, ne serait-ce qu'en raison de la part des exportations d'hydrocarbures qui représente aujourd'hui 98 % des recettes du pays.
Si aujourd'hui, le niveau des prix internationaux permet au pays de jouir d'une situation financière confortable, il y a une dizaine d'années à peine, la crise économique en Asie et ses répercussions, conjuguées à une décision inopportune de l'Opep, avait conduit à un effondrement brutal des prix du pétrole au niveau de 10 dollars le baril.
Selon le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, de tels scénarios ont nécessairement des implications lourdes pour la sécurité et la stabilité de la nation. " Il a fallu tirer les leçons de cette expérience pour concevoir une politique nationale, notamment en matière d'hydrocarbures, apte à faire face à de tels retournements et aux autres aléas, inhérents à un marché singulièrement volatil et sensible à des facteurs exogènes ".Il fallait, il importe, toujours de développer le potentiel d'hydrocarbures du pays par l'augmentation des réserves et du niveau de capacités de production afin d'atténuer la dépendance vis-à-vis- des fluctuations erratiques des prix du pétrole, et, partant de baliser l'avenir en anticipant les aléas du marché. " C'est seulement au bout de tels efforts que nous pourrons conforter notre maîtrise des données de court et long terme afin d'assurer les fondamentaux de notre sécurité à long terme ".
Une histoire fertile
Les hydrocarbures en Algérie ont une histoire et ses principaux épisodes méritent d'être rappelés. Pour résumer cela, M. Chakib Khelil retient quatre grandes étapes : Les premières années de l'indépendance, où le secteur était encore régi par l'ordonnance de 1958, avec une production nationale dominée par les compagnies françaises. La période 1971-1986, dont l'ordonnance de février 1971 sur les nationalisations fut le socle. Cette mesure historique a permis au début des années 1980 à Sonatrach d'assurer l'essentiel de la production nationale. La période 1986 à 2005, avec la loi 86-14 (amendée en 1991), qui a permis la relance de la production en partenariat. La période actuelle avec la loi 05-07 et son amendement en 2006.D'après le ministre, chacune de ces étapes a ouvert une évolution qualitative, allant dans le sens d'une maîtrise accrue du fonctionnement et du développement du secteur des hydrocarbures.
Un potentiel méconnu
Le potentiel en ressources pétrolières et gazières du pays reste peu connu, le sous-sol demeurant encore manifestement sous-exploré, si l'on compare l'activité d'exploration en Algérie avec d'autres régions avancées dans ce domaine. Il fallait donc adapter le cadre permettant une intensification de la recherche et de l'exploration d'hydrocarbures. De fait, le ministre de l'Energie et des Mines, rappelle que la loi sur les hydrocarbures promulguée en 2005 est venue consolider l'évolution de la dernière décennie par un cadre constitutionnel novateur, clarifiant le rôle de l'Etat dans sa mission de puissance publique, d'une part, en le distinguant de celui des sociétés à vocation commerciale et introduisant une plus grande attractivité fiscale (modèle plus flexible et mieux adapté pour diverses catégories de gisements et de niveaux de production) avec une amélioration des revenus de l'Etat, d'autre part. Dans cette démarche, la mise en place de structures d'intermédiation et de régulation a permis de donner au système les moyens de la performance et de la compétitivité. " Cette riche expérience conforte aujourd'hui la capacité du pays à s'ouvrir à une économie de marché performante, cadre propice à la création de richesses, au développement économique et au progrès social ".
Un nouveau paysage énergétique
Le paysage énergétique national a connu une évolution notable ces deux dernières décennies. Ainsi, le pays jouit aujourd'hui d'une électrification quasi-totale ainsi qu'un taux de pénétration de gaz naturel parmi les plus élevés au monde. La consommation nationale d'énergie est passée de 6,0 millions de tonnes équivalent pétrole (M.TEP) en 1970 à environ 37 M.TEP. En termes unitaires, elle est passée de 0,3 TEP/habitant en 1970 à quelque 1,1 TEP/habitant en 2007, soit près d'un quadruplement en moins de 40 ans. Au plan qualitatif, l'utilisation de combustibles polluants ou ayant des impacts sur l'environnement et la santé (bois, charbon, fuel domestique, pétrole lampant) a pratiquement disparu, au profit de produits plus nobles comme l'électricité, le gaz naturel et le GPL (butane et propane).Cependant, cette évolution, louable en soi, soulève, néanmoins des interrogations nouvelles, non seulement en termes de coûts pour la communauté nationale, mais aussi des questionnements quant à l'avenir, note le ministre, qui ajoute que la forte croissance observée des besoins en énergie, satisfaits essentiellement par les hydrocarbures, constitue une préoccupation majeure qui a conduit à l'adaptation de la politique énergétique nationale, par la mise en place de cadres et d'institutions destinés à répondre à de tels défis, dans le but d'assurer de façon durable, l'adéquation entre la demande et l'offre nationale, fait-il remarquer. " La loi relative à la maîtrise de l'énergie en 1999, la loi relative à l'électricité et la distribution du gaz naturel en 2002, la loi relative sur les hydrocarbures en 2005, avec ses dispositions sur les prix sur le marché intérieur, les diverses lois et réglementations visant à la promotion des énergies renouvelables, et le projet nucléaire ", ont été mis en place, souligne-t-il encore.Il ajoute dans le même sens que des outils et des programmes ont été mis en œuvre, comme l'agence Aprue pour la maîtrise de l'énergie ou la société New Energy Alegria (Neal), pour le développement des énergies renouvelables. " L'objectif pour les prochaines décennies est de porter la part des énergies renouvelables à environ 10 % de la production nationale d'électricité. C'est dans cette perspective que vient d'être lancé le premier projet d'une centrale hybride (gaz et solaire) utilisant la technologie thermo-solaire d'une capacité de 150 MW à Hassi R'mel ". En matière d'économie d'énergie, outre le programme de l'Aprue, le ministre évoque, la proposition de mesures visant à rationaliser la consommation par une politique tarifaire qui se veut fortement incitative, ou dissuasive, notamment, en ce qui concerne le gas-oil. Cette démarche s'inscrit dans un contexte pétrolier et énergétique mondial dont les tendances de longue durée pourraient être définies.
Un nouveau contexte pétrolier et énergétique mondial
Une croissance économique soutenue et mieux répartie qui montre une résilience. " Ce sont là quelques données auxquelles les pays producteurs et toute industrie énergétique seront confrontés et qui caractériseront le paysage énergétique global à moyen terme, sinon au-delà ", explique M. Chakib KhelilConsidérant ces données ainsi que les perspectives à moyen et long termes, les réponses apportées par le secteur en termes de politiques et de stratégies énergétiques sont déclinées en six principaux axes, par le ministre de l'Energie et des Mines ; développement du potentiel de ressources en hydrocarbures et accroissement corrélatif des capacités de production ; développement du potentiel de sources d'énergie alternative, comme les énergies renouvelables, notamment dans le solaire, domaine où le pays jouit de " réserves " considérables, ainsi que le nucléaire civil, pour valoriser nos ressources minérales d'uranium et maîtriser une technologie qui semble à l'orée d'un nouvel essor. développement de l'industrie nationale ; adossée à une infrastructure performante, pour assurer la satisfaction d'une demande intérieure en forte croissance en électricité, gaz naturel et carburants ; valorisation sur le territoire national des ressources d'hydrocarbures bruts, notamment le gaz naturel, vecteur de développement industriel grâce au développement des industries pétrochimiques ; valorisation optimale à l'exportation, y compris par une intégration en aval sur les marchés les plus porteurs, notamment pour le gaz naturel. ; déploiement à l'international, pour l'accroissement de nos réserves pétrolières et gazières à travers le monde, et le développement de nos relais.A cet effet, le ministre assure que l'ensemble des cadres juridiques et institutionnels pour la mise en œuvre de cette politique et ces stratégies, ont été dans l'ensemble mis en place. Ainsi en est-il de la loi sur les hydrocarbures, de a loi sur l'électricité, des diverses lois et réglementations affectant les énergies renouvelables, ou du projet de loi sur le nucléaire civil. A ce stade, il explique l'importance du gaz en Algérie ainsi que quelques caractéristiques spécifiques à cette industrie qui n'a cessé de gagner en importance à l'échelle mondiale. Compte tenu des perspectives de croissance de la demande sur le long terme pour cette source d'énergie, et notamment dans la région de la Méditerranée qui constitue le débouché naturel de notre gaz, l'Algérie s'est engagée dans de grands projets structurants, reconnus d'intérêt régional prioritaire par l'Union européenne.
Les promesses de gaz
Ainsi, aux deux gazoducs reliant déjà l'Algérie à l'Espagne via le Maroc, et l'Algérie à l'Italie via la Tunisie dont la capacité a été accrue, vont s'ajouter deux autres ouvrages d'importance reliant directement notre pays à ces deux partenaires européens, que sont les projets Medgaz et Galsi d'une capacité combinée de 16 milliards de m3 par an, dont la mise en service est prévue respectivement fin 2009 et 2012.De l'avis du ministre de l'Energie, l'Algérie n'entend pas se cantonner dans un simple " rôle de pourvoyeur d'énergie primaire. Notre politique vise, à travers la Sonatrach, à créer sur ces principaux marchés les instruments de maximisation de valeur ajoutée à partir des ressources exportées, notamment par des formules de partenariat ". Dans ce domaine, le secteur œuvre à renforcer les capacités de transformation, en liaison avec l'expansion prévisible de la production aux champs.Ainsi, concernant la liquéfaction du gaz naturel, le ministre précise que la Sonatrach a lancé deux nouveaux projets : le premier d'une capacité de 4,5 millions de tonnes en remplacement de GL1K à Skikda et le deuxième à Arzew avec une capacité similaire dans le cadre du projet intégré de Gassi Touil. Le développement de cet ensemble d'infrastructures de transformation et de transport permettra de porter la capacité nationale d'exportation de gaz naturel à 85 milliards de m3/an en 2012, contre un volume exporté aujourd'hui de 62 milliards de m3 par an.
Maximiser la valeur ajoutée par le partenariat
Pour le GPL, la mise en exploitation de la nouvelle usine de séparation à Arzew, d'une capacité de plus de 3 millions de tonnes par an prévue pour 2010, permettra, selon le ministre, de porter les disponibilités à l'exportation à 10 millions de tonnes. Toujours dans le domaine des grands projets qui vont remodeler le paysage énergétique de la région, le ministre évoque, le Trans-Saharien Gas Pipeline (TSGP) devant acheminer vers les marchés européens à partir du sud du Nigeria via le Niger et l'Algérie, plus une conduite sous-marine qui traversera la Méditerranée. D'une longueur de 4 300 km, il devrait alimenter le marché européen à hauteur de 20 à 30 milliards de m3 par an vers 2015.A son avis, si le gaz détient une place de choix dans la politique nationale énergétique, il n'en reste pas moins que le pétrole continuera à jouer un rôle crucial, aussi bien dans l'approvisionnement énergétique du pays, et notamment, pour la satisfaction des besoins en croissance soutenue du secteur des transports à très long terme, qu'en tant que source de revenus d'exportation et de fiscalité pour l'économie nationale." Il convient à cet égard de rappeler la forte croissance qu'a connue la production nationale de pétrole qui est passée de 0,9 mb/j en 2000 à 1,4 mb/j aujourd'hui, dont un volume d'environ 1,2 mb/j est actuellement exporté " déclare-t-il.Le ministre mettra en ecergue également le rôle de la Sonatrach, qui s'est lancée dans une stratégie d'optimisation de ses exportations pétrolières, par une adaptation aux évolutions des marchés. Parmi les actions engagées sur le marché international, il cite notamment : l'utilisation de navires de grande capacité type " VLCC " pour renforcer les ventes sur base CIF et l'acquisition ou la location de capacités de stockage à l'international.


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