Le ministère du Travail, l'UGTA et le patronat, signataires du pacte économique et social, se donnent rendez- vous avant la fin de l'année pour une réunion d'évaluation. Le document sera passé en revu dans la mesure où un groupe de travail est déjà chargé du suivi de l'application des dispositions contenues dans ce pacte. Le président de la Confédération nationale de patronat (CNPA) a souligné, que la rencontre au sommet a été décidée lors de la dernière réunion regroupant les trois parties. Mohamed Saïd Nait Abdelaziz, invité hier, de la radio Chaîne III, a indiqué que ce rendez-vous sera une occasion de faire "le point et un tour d'horizon notamment sur les problèmes rencontrées". Il rappelle, au passage, que le pacte économique et social "lie les partenaires sur 4 ans et c'est un document de référence sur lequel les parties sont engagées". Le travail accompli jusque-là est jugé plutôt positif par le président de la CNPA qui affirme que le monde du travail a eu des acquis. Il citera entre autre "l'augmentation des salaires de la fonction publique qui constitue un des objectifs déjà atteint". Néanmoins des efforts restent à accomplir, surtout pour ce qui est du dossier de la mise à niveau des entreprises. "L'opération telle qu'elle été menée jusqu'à présent n'a pas données résultats escomptés", a affirmé Nait Abdelaziz, qui révèle l'existence de "dysfonctionnements entre les structures". Pour lui, la PME algérienne a besoin "de rénover ses équipements et surtout de profiter des facilitations pour l'investissement". Le président du CNPA ira même jusqu'à proposer "une agence nationale de mise à niveau" et n'omet pas d'affirmer que le dossier est mal expliqué au patronat. A propos des réformes engagées, Nait Abdelaziz considère que le secteur de l'industrie est le parent pauvre de cette stratégie alors que beaucoup a été fait dans le secteur financier.D'où son appui au "retour du patriotisme économique". Une notion qui s'impose au vu de la "concurrence déloyale que subit de plein fouet la PME algérienne", a soutenu le président de la CNPA. Mais pour y arriver, il appelle à l'implication de tous les acteurs et surtout le consommateur algérien. L'économie algérienne a-t-il expliqué a besoin surtout du savoir-faire étranger, et l'intervention de l'Etat ne doit pas signifier "le retour à l'ancien système économique".