Après sa participation au festi'Val-de-Marne en Ile de France qui se clôture demain, le célèbre chanteur algérien, Idir sera en concert inaugural demain et après demain au Zénith de Paris. Le musicien de la paix, ne sera pas seul. Il sera en compagnie d'invités qui sont déjà sur l'album à l'image de Féfé, de Saïan Supa Crew, Disiz La Peste, Nâdiya, Kenza Farah, Zaho et Tanina, la fille de l'artiste. Idir qui ne s'est pas produit en Algérie depuis plus de 15 ans, a par ailleurs entamé une tournée en France, en Belgique en Suisse, en Espagne et au Canada. Son album, La France des Couleurs, sorti le 4 juin a été précédé de Je viens de là où l'on m'aime, un premier single concocté avec Féfé et Leeroy. Sur La France des Couleurs, Idir reçoit de nombreuses têtes d'affiche de la scène R'n'B, rap et reggae comme Tiken Jah Fakoly “Africa Tafeka”, Akhenaton de IAM “Marche sur Jérusalem”, Grand Corps Malade “Lettre à ma fille ”, Noa “Ce cœur venu d'ailleurs”, Sinik “Retour”, Disiz La Peste “Médailles en chocolat”, mais aussi Guizmo, Manu et Daniel de Tryo “Mama”, Nâdiya “A mon père ”, Oxmo Puccino “Pèlerinage”, Kenza Farah “Sous le ciel de Marseille” et la jeune Algérienne du Canada Zaho “Tout ce temps”. Sur le titre qui donne son nom à l'album studio, Idir est rejoint par un très grand nombre d'artistes et de célébrités parmi lesquels Jean-Jacques Goldman, Yannick Noah, Thierry Henry et ... Zinedine Zidane, en compagnie duquel Idir a effectué le voyage d'Alger. Arrivé à Paris en 1975, Idir sort “Avava Inouva”, son premier album, bouscule textes et orchestration et donne un nouveau souffle à la chanson d'expression kabyle enregistrée jusque-là en Algérie. Depuis cette époque, l'artiste, qui n'a réalisé que trois autres albums, continue de déplacer des foules de tous horizons. Derrière leur apparente simplicité, ses mélodies ont résisté au temps. Hamid Cheriet est né en 1949 dans le village d'Aït-Lahcène en Kabylie. S'il taquine Euterpe en composant des chansons, il étudie la géologie et se destine avant tout à une carrière d'ingénieur. Or c'est lui qui, sous le nom de Idir, va offrir à l'Algérie et au Maghreb, leur premier tube international. Initulée “ *Avava Inouva” (Mon petit papa), sa ballade, composée dans une veine folk sur un poème de Benmohamed, paraît d'abord en 45 tours en Algérie, puis dans un album publié en 1976 chez Pathé Marconi. Avava Inouva sera ensuite adaptée dans une dizaine de langues. Mais il faudra attendre 1989, au terme d'un procès marathon contre son ancien producteur, pour voir Idir enfin libre de réunir une compilation de dix-sept titres qui sort en 1991. Outre Avava Inouva, l'album contient une kyrielle de titres indémodables comme “Isefra”, “Ssendu”, “Azguer”, “Muqlegh” “Zwit Rwit”, “Chfigh”, “Azwaw”, “Tagrawala”, “Achawi”, “L'Mut”, “W'ibghun” ou encore “Aghrib”. La publication l'année suivante d'un nouvel opus inspiré, “Les Chasseurs de lumières”, achève de consacrer le retour en force du compositeur à succès. En 1999, l'album “Identité”, qui revisite le répertoire de Idir, avait permis de réunir dans une même aventure une pléiade de musiciens et amis comme Manu Chao, Maxime Le Forestier, Dan Ar Braz, Gilles Servat ou Geoffrey Oryema, mais aussi l'Orchestre National de Barbès, Gnawa Diffusion, Zebda et feu Brahim Izri. “Identité” est couronné d'un “Disque d'Or”, en quelques semaines, et de deux concerts de retrouvailles à l'Olympia avec les musiciens invités sur l'album et Souad Massi en première partie. Il sera suivi de “Deux rives”, un rêve (2002), une compilation avec des inédits dont Pourquoi cette pluie de Jean-Jacques Goldman, qui évoque les intempéries de novembre 2001 à Bab el Oued. La France des couleurs … défendra les couleurs de la France ! “Depuis la nuit des temps, la France s'est faite au gré des pactes et des migrations : il n'y a pas de France sans les Carolingiens, les Francs, les Romains… ni de France sans les Italiens, les Portugais, les Polonais, les populations des colonies et des protectorats. Nous vivons dans une France multicolore et multiculturelle où plusieurs identités se côtoient. Mais y-a-t-il une seule identité française ? Comment des gens différents peuvent-ils défendre un même drapeau ? Ce n'est certes pas en affirmant leur identité respective, mais bien au contraire en apportant une part d'eux-mêmes à une France fédératrice.” avait soutenu le chanteur à la sortie de l'opus. Vivement qu'il se produise chez lui !