Après la défaite du collectivisme et celle également du tiers-mondisme, après que le capital ait réussi à détrôner l'Etat et le travail, et que fut amorcé le processus qui devait pratiquement mettre en place un gouvernement mondial des banquiers avec une frontière non étanche avec l'Etat, nous revoilà en train de donner raison au modèle keynésien de collaboration entre l'Etat, le capital et le travail. Selon l'expert algérien, Salah Mouhoubi, qui a été l'invité du Centre d'études stratégiques Achaâb dirigé par le docteur Mhand Berkouk, il s'exprime maintenant sur la tendance à mettre les banques sous le contrôle de l'Etat, avec une prise de participation au capital des banques. Cela est pourtant contraire à la vision américaine de l'ultra libéralisme. Les opinions publiques ne comprendraient pas que l'Etat, qui recapitalise les banques, soit mis en hors jeu dans la gestion de celles-ci. Mais, quand bien même que les Etats prennent des participations ou acquièrent la totalité du capital des banques, cela ne signifie pas qu'il y ait un penchant pour le socialisme ou les nationalisations, tel que le suggèrent des banderoles faisant figurer le drapeau américain avec le marteau et la faucille. Ce n'est pas et ce ne sera pas la fin du capitalisme, car il n'y a pas d'alternative à celui-ci, de même qu'il n'y a pas d'alternative à la mondialisation. Les pays émergents, comme l'Inde et la Chine par exemple, tirent profit de la mondialisation et de ses règles de fonctionnement. Entre la Chine et les Etats-Unis, il y a comme un deal, la Chine plaçant ses excédents financiers aux Etats Unis et désire même participer au capital des banques américaines et même en racheter quelques-unes. La Russie également soutient le système de la mondialisation qui est bien profitable aux pays émergents, omme le souligne le docteur Salah Mouhoubi, qui affirme que ce sont plutôt les pays occidentaux qui sont apparus fragiles. Il y a un risque que la crise financière provoque une crise économique, si davantage la confiance n'est pas au rendez-vous. Plus dure est la récession et plus les implications sur des pays mono exportateurs de matière première se feront plus graves. La baisse des cours du pétrole signifiera la baisse du pouvoir d'achat des pays producteurs de pétrole, et le recours au bas de laine pour continuer à financer le développement sur dépenses publiques. Mais, à l'épuisement du bas de laine, on entrera dans une ère d'incertitudes.Irons-nous vers une refonte du système financier mondial, ce qui ne pourrait se faire qu'avec des Etats-Unis ?