Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu des activités intenses à Québec lors du 12ème sommet de la Francophonie qui s'est clôturé dimanche après-midi. Le chef de l'Etat s'est entretenu, tour à tour, avec le Premier ministre du Canada, Stephan Harper, le Premier ministre de Québec, Jean Charest, et Mme Michaëlle Jean, gouverneur générale du Canada.Lors d'un dîner officiel offert en l'honneur des chefs d'Etat et de gouvernement participant au sommet des pays ayant le français en partage, le Premier ministre québécois n'a pas tari d'éloges sur le président Bouteflika, saluant son rôle sur la scène politique internationale, et mettant en exergue la présence de l'Algérie à ce sommet. La gouverneur générale du Canada a offert, à cette occasion, un déjeuner officiel en l'honneur du président Bouteflika avant de visiter ensemble le château Frontenac, lieu de résidence du chef de l'Etat durant son séjour à Québec. Le chef de l'Etat qui a pris part à ce sommet en qualité d'invité spécial, est intervenu sur plusieurs thèmes, notamment la paix et la sécurité, la démocratie et l'Etat de droit, la gouvernance économique, les enjeux de l'environnement, ainsi que la crise financière qui polarise actuellement l'attention de la communauté internationale. Sur ce dernier sujet, le président de la République a dressé un constat " alarmant" de la situation économique qui préfigure un ralentissement de la croissance mondiale, estimant que cela " n'est que le résultat du déséquilibre et du manque de prévisibilité au niveau mondial, lié en grande partie à l'absence de régulations". Face aux menaces de cette récession généralisée, le chef de l'Etat a appelé la communauté internationale à réagir " impérativement " en formulant une "politique de relance durable de l'économie mondiale ", car il y va, a-t-il dit, de la stabilité et de la paix dans le monde. Il a également plaidé pour une nouvelle approche de la gouvernance économique au niveau mondial, qui prend l'allure d' "urgence absolue ". Les pays en développement " doivent être pleinement associés à cette démarche nouvelle a insisté le président Bouteflika, ajoutant que cette réforme "devrait être relancée et menée à terme, afin d'assurer la paix et la stabilité tant recherchées ". Le chef de l'Etat a indiqué, d'autre part, que la restauration de la paix et de la sécurité et leur préservation "revêtent pour nos pays une importance primordiale", tout en soulignant que la prévention, la gestion et le règlement des conflits "nécessite, en plus d'une volonté politique, des moyens matériels et logistiques suffisants et efficaces ". Le sommet de la Francophonie, largement éclipsé par la crise financière mondiale et les efforts pour y porter remède, achevait, ses travaux dimanche à Québec avec son premier débat officiel sur la langue française. Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Francophonie présents à Québec devaient apporter leur soutien à l'organisation de réunions internationales sur la tourmente qui a affolé les pays développés et pourrait menacer les pays du Sud, largement représentés dans la Francophonie.