La première édition du Salon de l'emploi qui se tient au Palais des expositions a été inaugurée, dimanche, en fin d'après-midi, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, où quelque 800 exposants présenteront durant une semaine leurs expériences, en matière de création d'emplois. En effectuant sa visite, le chef de l'Etat a marqué une halte au niveau de plusieurs stands pour s'enquérir de la situation des entreprises notamment pour ce qui concerne les épineuses questions de l'emploi et du recrutement. Il a donc interrogé des entrepreneurs sur leurs affaires, insistant à chaque fois sur le nombre des salariés qu'ils ont embauchés et le montant des crédits bancaires qu'ils ont obtenus. La plupart des entreprises présentes à ce salon ont été créées dans le cadre des dispositifs mis en place par l'Etat à savoir l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) et l'Agence du développement social (ADS). En revanche, la directrice de l'ANGEM, Mme Fatima Sedaoui n'a pas manqué d'exposer au président le manque d'accompagnement de la part des banques, en lui précisant que "l'ANGEM compte 25 000 bénéficiaires, mais nous avons des problèmes avec les banques qui n'ont octroyé, sur ce total, que 156 crédits, nous avons dû prendre en charge tous les autres " Sur un autre chapitre, le chef de l'Etat a demandé des explications sur la réhabilitation des anciens souks el fellah. Le directeur de l'ANSEJ a assuré que " de nombreuses anciennes galeries qui étaient en plein délabrement ont été réhabilitées, ainsi que des souks el-fellah " Il serait par ailleurs utile de noter que cette manifestation s'articule autour de plusieurs volets représentant les principaux secteurs de création d'emplois, dont l'agriculture, le développement rural et les mégaprojets d'infrastructures, à l'instar de l'autoroute Est-Ouest. Notons que lesdits dispositifs mis en place par l'Etat ont contribué à la réduction du taux de chômage, passé de 30 % en 1999 à 15,3 % en 2005, pour atteindre les 9 % à l'horizon 2009. L'organisation de ce genre de manifestation permettra aux jeunes promoteurs de vanter leurs produits réalisés, de favoriser les contacts avec les opérateurs économiques ; elle représente toutefois une opportunité pour d'autres jeunes souhaitant monter leurs propres micro-entreprises. Les différents dispositifs et structures de création d'emplois présents à ce salon présenteront leurs programmes de prise en charge des jeunes dans le domaine de la réalisation des projets d'activités permettant leur insertion professionnelle. Ce carrefour riche en expérience et nouveauté, s'articule autour de plusieurs volets liés à la création d'emplois, notamment le rôle du secteur de l'agriculture et du développement rural dans la création d'emplois et l'impact sur l'emploi des mégaprojets, à l'instar de celui de l'autoroute Est-Ouest. De plus, ce salon met en relief l'impact des grands secteurs générateurs de main-d'œuvre, tels les travaux publics, l'habitat et l'urbanisme, l'hydraulique, le tourisme et l'artisanat, sur la création d'emplois. Vu l'impact positif que pourrait apporter cette manifestation, il a été décidé d'organiser d'autres salons régionaux, ils seront organisés dans le sud, l'est et l'ouest du pays afin sensibiliser les citoyens quant à la contribution des micro-entreprises dans la création de l'emploi et leur importance dans l'économie du marché. 120 151 jeunes sans formation recrutés dans le cadre de l'ESIL Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès qui a accompagné le président a souligné que plus de 193 519 emplois ont été créés, ces dernières années, au profit d'universitaires dans le cadre du dispositif du contrat pré-emploi (CPE). Le ministre a expliqué que le dispositif du CPE a été mis en place par l'Etat au profit des universitaires et techniciens supérieurs avec un salaire de 8 000 dinars par mois. Evoquant le dispositif social de création d'emplois, mis en place par l'Etat, M. Ould Abbès a cité les emplois saisonniers d'intérêt local ESIL qui a permis d'employer 120 151 en 2006 au profit des jeunes sans formation ou qualification et des exclus du système scolaire. S'agissant de la deuxième procédure de ce dispositif, le ministre a évoqué l'Indemnité pour activité d'intérêt général (IAIG) d'un salaire de 3 000 dinars par mois. Il a également précisé que ce mécanisme, qui a été mis en place, notamment au profit des femmes au foyer, des femmes victimes de la tragédie nationale, concerne des emplois tels que l'entretien des écoles et le gardiennage. Il a d'ailleurs souligné que quelque 250 000 familles ont été aidées par l'Etat dans ce cadre.