La rentrée 2008/2009 de la formation professionnelle est prévue pour aujourd'hui et les établissements devraient accueillir plus de 650.000 stagiaires, dont 200.000 nouveaux inscrits rejoindront les bancs des centres de formation professionnelle. C'est du moins ce qu'a déclaré, mercredi dernier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, lors de son passage à l'émission "Tahaoulate" (mutations) de la Chaîne I de la Radio nationale. Dans cette perspective, le ministère en charge du secteur a mis les bouchées doubles pour assurer le déroulement de cette rentrée dans les meilleures conditions possibles. Il a tenu à rappeler que le nombre des établissements de la formation professionnelle ne dépassait pas 43 au lendemain de l'indépendance, pour passer à 295 en 1999 et à 1035 en 2008 outre les 300 annexes en zone rurale. Concernant les moyens financiers consacrés par l'Etat à ce secteur, le ministre a affirmé que 19 milliards de DA sont alloués au budget de fonctionnement pour cette année alors qu'il n'excédait pas 7,5 milliards en 1999. Enumérant les nouvelles mesures prises par le ministère, il a cité l'ouverture de nouveaux postes de formation au profit de jeunes sans niveau scolaire et ce, en application des directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette mesure, a-t-il expliqué, tend à prendre en charge cette catégorie en lui donnant une chance pour bénéficier d'une formation et d'une alphabétisation en vue d'une meilleure insertion sociale. Elle englobe les jeunes analphabètes, les jeunes détenant un niveau inférieur à la 4e année moyenne, et ceux qui n'ont pas terminé le niveau primaire. Une commission spécialisée a été instituée pour arrêter les programmes pédagogiques et les spécialités. Dans le même contexte, le ministre, pour rappel, a indiqué, auparavant, que la carte de la formation professionnelle offrira 80 spécialités sur un total de 301 spécialités réparties entre 20 filières professionnelles incluses dans la carte du secteur. Le ministre a mis l'accent, sur l'importance de conjuguer les efforts dans le but d'assurer le succès des nouvelles dispositions qui ont touché le secteur, grâce aux efforts consentis par les élus locaux. A ce propos, M. Khaldi a appelé les APC à procéder à l'installation des commissions communales d'apprentissage, non encore fonctionnelles, en dépit de l'existence d'une loi à cet effet, promulguée en 1981. Ces communes devront, a-t-il ajouté, travailler en coordination avec les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle, les entreprises et les opérateurs économiques locaux, afin d'évaluer la situation des effectifs scolarisés et des exclus. M. Khaldi a invité également les chefs d'entreprises, les opérateurs et les propriétaires des exploitations agricoles à aider ces jeunes en leur proposant un métier par le biais de l'apprentissage. Ils pourront bénéficier, dans ce contexte, d'avantages fiscaux avec le versement par l'Etat d'une indemnité mensuelle équivalente à 10% du SMIG et d'une autre indemnité de 4000 DA/mois, dans le cadre du dispositif du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, aux jeunes apprentis placés dans les entreprises économiques, a expliqué le ministre.