Réussir à exporter les produits algériens hors hydrocarbures reste le soucis majeur des opérateurs économiques nationaux. Pour cela, il faudrait lever quelques contraintes que rencontrent ces derniers. Dans ce cadre, une conférence-débat, a été organisée récemment par le Forum des chefs d'entreprise (FCE), au siège de l'Agence nationale de promotion du Commerce extérieur d'Algex. Ainsi, de nombreuses contraintes qui entravent et alourdissent la chaîne de l'exportation ont été soulevées par les participants (exportateurs, associations professionnelles, représentants d'institutions). Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été abordés, à savoir la nécessité d'une décision politique pour le développement des exportations hors hydrocarbures et la définition d'une stratégie dynamique du commerce extérieur à même de donner une meilleure visibilité à l'ensemble des intervenants. Par la mise en place du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations (CNCPE), la création d'une commission chargée de mettre à plat toutes les problématiques liées aux procédures à l'exportation. Il a été également préconisé de veiller à l'application des textes réglementaires promulgués, à la création d'un guichet unique regroupant l'ensemble des auxiliaires du commerce extérieur et résoudre le problème de l'informel qui fait tort à l'économie nationale. Par ailleurs, la concertation et consultation des opérateurs économiques doit être primordiale lors des négociations pour la mise en place de zones de libre-échange, l'élaboration de nouveaux textes réglementaires (référence faite aux nouveaux codes de l'investissement, des douanes). D'autre part, les intervenants ont recommandé le règlement du problème du foncier à l'origine de nombreux blocages de projets industriels et de centrales logistiques ainsi que l'allégement de son coût (jugé plus cher qu'en Tunisie, au Maroc ou en France). Ils ont également recommandé l'association de l'Etat à la création de ports logistiques, ainsi que la nécessité de mettre en place de dispositifs de facilitation au niveau des banques, des douanes, des ports. S'agissant des banques, il a été proposé d'instaurer une parité du dinar à l'export pour parer à la perte de change, de régler la récupération de la TVA et l'élargissement de la franchise de la TVA aux traders, rétrocession totale des recettes découlant des opérations d'exportation, règlement du problème crucial des délais de remboursements, mise en œuvre des nouvelles rubriques du FSPE selon une critériologie transparente. Concernant les douanes, le vide juridique et organisationnel entourant l'accord régissant la circulation des remorques et camions à l'international (Convention TIR) donnant lieu à l'intervention d'une institution non compétente en la matière, la délivrance d'autorisations par le ministère des transports pour chaque circulation de remorque, l'application de la loi relative à l'implantation de représentations commerciales à l'étranger et enfin favoriser les installations collectives à l'étranger. Les intervenant de cette conférence exhortent de tenir des Assises nationales de l'exportation de favoriser l'organisation de missions de prospection sur des marchés africains et asiatiques plus accessibles que les marchés européens, d'organiser des journées d'information mensuelles pour l'examen d'une thématique particulière en rapport avec l'export, la nécessité de mettre tous les moyens matériels et immatériels visant la mise à niveau de la filière export, soit l'application réelle des textes réglementaires, et la nécessité de débureaucratiser en urgence l'acte d'exportation. Et en dernier lieu, instaurer un contrôle et un système d'obligation de résultats pour l'ensemble des intervenants à l'exportation et saisir les autorités compétentes des résultats de la rencontre.