Prévu initialement du 23 au 26 février 2009, le premier Salon algérien de l'exportation Djazaïr Export, se tiendra finalement le du 31 mai au 3 juin 2009, au Palais des expositions à Alger. Cet évènement organisé par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et la Société algérienne des foires et exportations (Safex) est placé sous le haut patronage de Monsieur le ministre du Commerce et bénéficiera de l'appui et de la contribution d'autres institutions et organismes d'appui au commerce extérieur. L'Agence nationale de promotion du commerce extérieur avait expliqué le report des premières dates retenues initialement par le souci de conférer le cachet international à cet événement à travers la présence de visiteurs et professionnels étrangers. La période initialement arrêtée, les délais et la conjoncture s'étant avérés défavorables à la venue en masse d'éventuels invités, visiteurs professionnels et acheteurs étrangers de produits algériens, motivant ainsi son report à la date du 31 mai au 3 juin 2009 pour le faire coïncider avec la Foire internationale d'Alger et lui assurer aussi un caractère international, à travers les rencontres d'affaires (BtoB) entre professionnels algériens et leurs homologues étrangers. “Ouvert à tous les secteurs d'activité, le Salon Djazaïr Export a pour objectifs de promouvoir les productions algériennes à travers le développement de relations entre les professionnels, les entreprises et les auxiliaires de l'exportation, d'une part, et les partenaires étrangers (visiteurs professionnels, acheteurs potentiels et investisseurs dans les secteurs d'exportation), d'autre part”, lit-on dans un document publié sur le site Internet d'Algex. Les organisateurs annoncent la participation de plus d'une centaine d'entreprises exportatrices algériennes qui bénéficieront à cette occasion d'un riche programme d'animation économique : des journées Business to Business (B to B), des rendez-vous d'affaires personnalisés, l'intervention d'experts nationaux et étrangers sur des thèmes ayant trait aux bonnes pratiques du commerce d'exportation. “La présence durant cet évènement de représentants d'institutions et auxiliaires du commerce extérieur pourra apporter, sur place, des réponses adéquates aux sollicitations des exportateurs sur des questions pratiques : régimes économiques douaniers à l'export, dispositions financières et fiscales, aspects bancaires et de financement des opérations d'exportation, logistique à l'export, normes, certifications, emballages, régimes préférentiels avec certains pays, soutien de l'Etat aux exportations (FSPE), etc.”, souligne-t-on. Les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales. Elles ne représentent que 2% à 3% des exportations globales. Certes, les exportations hors hydrocarbures ont augmenté, en 2008 pour atteindre 2 milliards de dollars contre environ 1 milliard de dollars l'année passée. Cette hausse est essentiellement due à la chute du dollar. L'Algérie exporte “peu de produits manufacturés, agricoles ou agroalimentaires”. Selon les opérateurs économiques, l'Algérie recèle beaucoup de possibilités pour développer les exportations hors hydrocarbures, qui restent cependant tributaire de la levée des entraves au développement des exportations et des entreprises. Lors de la conférence-débat, organisée le 22 octobre 2008 au siège de l'Agence Algex par le Forum des chefs d'entreprise (FCE), de nombreuses contraintes qui entravent et alourdissent la chaîne de l'exportation ont été soulevées par les participants (exportateurs, associations professionnelles, représentants d'institutions). Ces entraves sont liées à la complexité des procédures douanières, au manque de logistique et d'infrastructures portuaires, au foncier industriel et agricole, à l'ouverture de représentations commerciales à l'étranger, à la méconnaissance de la fiscalité à l'export, au financement et la réglementation des changes ainsi que l'insuffisance des mécanismes d'aide à l'exportation. Les participants avaient souligné la nécessité d'une décision politique pour le développement des exportations hors hydrocarbures et la définition d'une stratégie dynamique du commerce extérieur à même de donner une meilleure visibilité à l'ensemble des intervenants. Ils avaient demandé l'Instauration d'une parité du dinar à l'export pour parer à la perte de change, la rétrocession totale des recettes découlant des opérations d'exportation.