"Il est important de créer des passerelles entre les entreprises et les chercheurs pour mettre des projets en exécution". C'est du moins ce qu'a déclaré la ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, au cours d'une récente visite à l'unité de production de Biopharm à Alger. Selon la ministre, il est plus que nécessaire de créer des jonctions entre l'industrie pharmaceutique et les chercheurs et de les mettre en symbiose afin d'élaborer et enrichir les programmes de développement du secteur. Il est à noter que cette visite s'inscrit dans le cadre de l'action engagée par son département pour accompagner les opérateurs en pharmacie dans la mise en place du réseau national de recherche sur les produits pharmaceutiques. C'est dans cette perspective que Mme Bendjaballah, s'est entretenue avec les chercheurs et les responsables concernés sur les possibilités de développement de la production pharmaceutique en Algérie. La ministre a rappelé, à la même occasion, la nouvelle politique de la recherche, telle qu'instruite par le président de la République, qui consiste en le développement de la recherche dans les entreprises et dont le financement sera partagé entre l'entreprise concernée et le Fonds national de la recherche. Evoquant l'industrie pharmaceutique, Mme Bendjaballah a souhaité voir la formation dans ce domaine se répandre, estimant qu'elle gagnerait plus en la soutenant. "Actuellement, des discussions sont en cours pour l'élaboration de programmes afin de donner à cette filière tous les moyens dont elle a besoin", a-t-elle précisé. Au sujet de l'éventuelle contribution des compétences algériennes établies à l'étranger, la ministre a plaidé pour le regroupement d'abord des compétences locales et l'élaboration de programmes. Une fois les programmes finalisés, "nous pourrons faire appel, d'une manière progressive, à nos compatriotes, qui sont à l'étranger, pour qu'ils puissent intervenir, en temps partiel ou plein, dans l'exécution de ces programmes", a-t-elle expliqué. A noter, par ailleurs, que l'entreprise publique Biopharm s'est dotée, en 2008, d'un organe consultatif constitué de personnalités scientifiques nationales et internationales. Parmi ses missions, cet organe statue sur le choix, le suivi et l'évaluation des programmes de recherche et de développement. Il a pour missions, entre autres, le développement des médicaments génériques dans la gamme des produits essentiels, la garantie de la transposition à l'échelle industrielle des produits développés et l'étude ainsi que l'intégration du développement de nouvelles formes pharmaceutiques, de nouveaux procédés technologiques.