Rien que pour le premier semestre de l'année en cours, la sécurité sociale a déboursé près de 30 milliards de dinars dans le cadre de l'opération tiers payant, consacrés uniquement aux dépenses de médicaments. Ce volume représente 30% des dépenses globales de la sécurité sociale selon son directeur général au ministère du travail, Djamel Bourkaib, invité de la radio chaîne III. D'où, la nécessité de " rationaliser les dépenses ". Le DG de la sécurité sociale affirme à ce propos que la récente décision du gouvernement d'interdire l'importation de médicaments identiques à ceux fabriqués localement, vient à point nommé, d'autant que cette mesure ne porte pas " atteinte à l'accessibilité aux médicaments ". Le même responsable estime que le souci majeur est de mettre fin au déséquilibre financier que connait depuis des années la sécurité sociale. L'évolution des dépenses est là pour le rappeler et pour Djamel Bourkaib " une réflexion est engagée pour trouver les solutions adéquates notamment pour améliorer les ressources ". Pour ce faire, " une commission est mise en place et rendra ses conclusions d'ici la fin de l'année ". Le tout est de réussir une meilleure maîtrise des dépenses. Dans ce cadre, l'encouragement de l'utilisation du médicament générique a été réaffirmée par Djamel Bourkaib. Dans ce registre, il précise qu'il n'y a pas eu " d'erreur de calcul du tarif de référence ". Au contraire, il incrimine les importateurs de médicaments et souligne qu'une loi interdisant les importations de médicaments similaires à ceux fabriqués localement, aurait due être promulguée avant, car cela permet de " réduire la facture des importations ". " On a perdu beaucoup d'argent " poursuit-il. A propos de la contractualisation, celle-ci sera opérationnelle avant 2009 a déclaré le directeur général de la sécurité sociale. Les retards constatés sont dus essentiellement, a-t-il expliqué au fait que " l'opération est complexe ". Quant à la réactualisation des tarifs de soins, Djamel Bourkaib, de nouvelles décisions seront, dira que prises d'ici quelques mois. Abordant la prise en charge des malades chroniques, l'invité de la radio a souligné qu'il est difficile de répondre à toutes les demandes. " Nous n'avons pas les moyens pour prendre en charge ces malades à 100% " a affirmé le directeur général de la sécurité sociale.