Le mildiou risque encore une fois de faire des ravages. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural vient de lancer l'alerte. Dans un communiqué rendu public ce week-end, le département de Rachid Benaïssa indique que les conditions climatiques actuelles et les fortes précipitations enregistrées ces derniers jours dans plusieurs wilayas, notamment au niveau des zones de production de la pomme de terre d'arrière saison (consommation et semence) sont favorables à l'apparition et au développement du mildiou, considérée comme une maladie redoutable pouvant compromettre les productions. Le mildiou de la pomme de terre est une maladie causée par un champignon appelé Phytophthora infestans. La maladie évolue très rapidement quand les conditions lui sont favorables : pluie, humidité élevée et températures comprises entre 12 et 25°C. Le mycélium se développe alors sous les feuilles et produit des spores qui vont assurer la propagation. Le champignon hiverne sur les résidus de plantes mortes et l'infection repart par le sol au printemps suivant. Le mildiou est assez facile à reconnaître. Les symptômes apparaissent sur les feuilles dont la face supérieure prend une couleur brun-vert d'apparence huileuses débutant en bordure des feuilles et se desséchant en leur centre. Quant à la face inférieure , elle est recouverte de duvet blanc (mycélium ou filament fongique).Le mildiou peut facilement détruire une récolte entière. Attaquant les feuillages et les tubercules, cette maladie provoque des dégâts considérables aux cultures de pomme de terre. Provoqué par un champignon, le mildiou de la pomme de terre a connu une mutation, puisqu'il a donné naissance à partir de 1976 à de nouvelles souches qui ont vite fait d'éliminer les souches antérieures. Dans tous les cas, la lutte doit être préventive. A cet effet, il existe de nombreux produits efficaces contre le mildiou : des produits à base de cuivre et des fongicides de contact notamment. Il faut savoir que le ministère de l'Agriculture et du développement rural a d'ores et déjà pris ses dispositions. Le réseau de surveillance et d'alerte en place a mis en évidence de petits foyers primaires de la maladie au niveau des wilayas de Bouira (Aïn Bessam et El Asnam) et de Mascara (Matmor) qui ont été maîtrisés. Le département recommande aussi aux agriculteurs d'être vigilants et de procéder aux traitements chimiques préventifs avec les produits phytosanitaires appropriés. La tutelle met aussi à la disposition des agriculteurs les services des inspections phytosanitaires de wilaya ainsi que des stations régionales de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV).