La problématique du recouvrement des créances a été débattue au cours d'un séminaire organisé à Alger, durant deux jours (22-23 janvier) par l'Agence " Crossing Event " et animé par l'avocat agréé à la Cour suprême et au Conseil d'Etat, Mouloud Amer Yahia. Plusieurs études notent que la situation de la trésorerie des entreprises en Algérie reste influencée par plusieurs facteurs défavorables, dont l'allongement des délais de recouvrement des créances, le ralentissement de la demande et les remboursements d'emprunt. Environ 44 % du potentiel de production du secteur public et près de 28 % de celui du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n'a pas trouvé de difficulté à les contracter. Dans cet objectif de financement de la croissance, les banques publiques sont interpellées pour mettre en place les meilleures pratiques en matière de gestion des risques crédits et de contrôle interne, d'autant plus que la situation financière des banques en Algérie s'améliore aussi bien en terme de rendement des fonds propres qu'en terme de rendement des actifs. En effet, suite au renforcement de la supervision des banques par les inspecteurs de la Banque d'Algérie qui a révélé des insuffisances en matière de gestion des risques bancaires, notamment en termes de forte concentration des crédits, la Commission bancaire a fait injonction aux cinq banques publiques de procéder à l'audit externe de leurs états financiers, en plus de l'audit institutionnel. Les rapports d'audit réalisés par des cabinets internationaux confirment les évaluations des inspecteurs de la Banque d'Algérie. La Banque d'Algérie et la Commission bancaire continuent de veiller à ce que toutes les banques réalisent les efforts requis pour l'amélioration durable de leur gestion des risques de crédits, notamment, dans la perspective de la mise en œuvre des nouvelles règles prudentielles Bale II en 2008.