Revoir les règles du fonctionnement de l'économie de marché ? Revoir même les fondements du marché libre et réformer celui-ci ? Reconduire à nouveau la position du dollar comme monnaie unique du monde ? Deux conceptions opposées s'affrontent, celle de Sarkozy qui s'affirme comme un vrai leader de l'Union européenne et celle de Georges Bush qui ne voudrait bien sûr pas renoncer à ce qui fait le leadership chip des Etats-Unis et pour lequel le marché libre n'est nullement responsable de la crise financière. Donner au FMI et à la BM de nouvelles prérogatives, notamment en matière de surveillance du marché, alors que par tradition c'est un Européen qui doit diriger le FMI et un américain à la tête de la BM, c'est renforcer l'alliance dans son ensemble sur le reste du monde, et faire de l'UE un pôle à égalité face aux Etats-Unis. Les pays émergents demandent alors un nouveau rééquilibrage au sein de ces deux institutions pour au moins réduire les inégalités de décision et ne pas léser leurs intérêts. Il faudrait donc les intégrer dans le système décisionnel et de surveillance, ce à quoi ne pourra certainement pas consentir l'administration Bush et peut être encore plus l'administration Obama quand celle-ci sera installée. Le système défini et mis en place depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, n'a pas atteint ses objectifs puisqu'il n'a pas éliminé la pauvreté, la renforçant et la généralisant même, comme il a accru les inégalités au sein même des pays riches ou pauvres et a placé les décisions entre les mains des pays riches et industrialisés qui n'ont œuvré qu'en faveur de leurs intérêts. Les résultats obtenus dans la zone euro incitent à la récession avec une diminution du PIB de O,2%, une croissance négative en Allemagne, en Espagne et également en Grande-Bretagne. Par contre, les résultats atteints en France, avec une croissance soutenue de 0,9% dûe à l'augmentation de la consommation interne qui pallie à la baisse des exportations donne une certaine légitimité à la position de Sarkozy face à Georges Bush.