Le président français Nicolas Sarkozy a de nouveau plaidé samedi pour un renforcement de la régulation des marchés financiers, devant le 13e Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Il a déclaré devant près de 2.000 décideurs politiques et économiques venus du monde entier qu'il se "battrait" la semaine prochaine au sommet du G20 à Toronto, aux côtés de son homologue russe Dmitri Medvedev, pour que les décisions prises lors des précédents sommets soient appliquées. Il a réaffirmé être "clairement" pour une taxation des banques permettant de financer un "système assurantiel" et pour une taxation des transactions financières, deux sujets que l'Union européenne veut voir abordés au sommet de Toronto. "À marché mondial doit correspondre une harmonisation mondiale des règles", a souligné Nicolas Sarkozy. Le président français a redit son souhait de l'instauration d'un nouveau système monétaire international et invité la Russie à porter ce débat avec la France. Le président français Nicolas Sarkozy s'est aussi engagé à travailler avec la Russie pour donner un plus grand rôle aux pays en développement dans la régulation de l'économie mondiale. A l'occasion d'un déplacement à Saint-Pétersbourg, M. Sarkozy a réaffirmé que les institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) étaient dépassées et que le fonctionnement des Nations unies empêchait de réformer rapidement le système financier mondial. Le président français a estimé que le G-20 était donc le forum le plus efficace pour mener à bien cette tâche, le G-8 n'accordant pas suffisamment d'attention aux positions des pays en développement. A ce titre, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il travaillerait avec Moscou lors du sommet du G-20 la semaine prochaine au Canada pour restreindre les zones financières offshore et abolir la "loi de la jungle" qui gouverne à ses yeux l'économie internationale. Son homologue russe Dimitri Medvedev a souligné son accord avec Nicolas Sarkozy, affirmant lui aussi que le G-20 était l'institution la plus prometteuse et la plus efficace du XXIe siècle.