Le marché national de l'immobilier suscite un intérêt grandissant parmi les milieux d'affaires arabes. Après le groupe émirati, Imaar, qui a été le premier à s'intéresser au secteur de l'habitat en Algérie, c'est au tour du groupe libanais Hariri Solidere Internationale, d'envisager toute une série de projets immobiliers pour la capitale Alger. Dans la perspective de mettre en route les projets prévus, une délégation de ce groupe, appartenant à des proches de la famille de l'ancien ministre libanais assassiné en 2005, Rafik Hariri, se trouve depuis quelques jours à Alger où elle aura des rencontres avec des hauts responsables du secteur de l'habitat, selon des sources au sein des milieux d'affaires arabes citées par TSA. Intervenant dans la conjoncture actuelle, les cercles proches des bailleurs de fonds arabes ont vite conclu que si le groupe Hariri s'est lancé dans la prospection du marché algérien de l'immobilier, il vise sans doute le vide laissé depuis quelques semaines par le groupe émirati, Imaar, dont le retrait du marché local a été annoncé. C'est pour cette raison que le groupe libanais tente d'intégrer le marché algérien en y lançant des projets de construction, particulièrement à Alger. En outre, il est utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que le groupe Solidere Internationale s'intéresse au marché algérien et la venue de la délégation de Solidere Internationale n'est pas, non plus, la première étape des prospections que mène ce groupe en Algérie. En effet, au début des années 2000, le groupe libanais en question a proposé plusieurs projets d'investissement en Algérie. A cet égard, il y a lieu de citer entre autres, une série d'importantes infrastructures touristiques sur la côte ouest de la capitale, dans la région de Zeralda. Mais, aussitôt annoncés, ces projets ont été vite gelés avec l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri. Concernant le groupe lui-même, dès sa création en 1994, Solidere Internationale s'est vite fait une réputation avec la réussite de son premier projet d'envergure, à savoir la reconstruction de la capitale libanaise Beyrouth, après la guerre civile qu'a vécue ce pays durant de longues années. Les projets envisagés et concrétisés par ce groupe ont permis le classement de la capitale libanaise parmi les capitales les plus modernes ayant la vocation touristique dans le monde, ont conclu les spécialistes en la matière qui ont étudié le marché libanais. Mais, le groupe a gagné d'une aura singulière depuis l'assassinat du premier ministre Hariri en 2005, estiment également des cercles proches des milieux d'affaires arabes. En effet, a-t-on fait savoir, l'action de ce groupe, considérée comme étant l'action phare de la bourse de Beyrouth, valait 8 dollars lorsque Rafik Hariri venait d'être assassiné, mais une année plus tard, à savoir, en 2006, le titre du groupe Hariri a plafonné avec 24 dollars, soit une hausse de 300% en l'espace d'une année. Pour ce qui est du marché national, il faut dire que les importants projets de réalisation lancés par le gouvernement attirent de plus en plus l'attention des multinationales spécialisées dans le domaine, particulièrement les capitaux arabes qui sont, décidément, en quête de circuits d'investissements.