L'apport des investissements directs étrangers provenant des pays arabes alimente de plus en plus les débats dans les milieux politiques et économiques du pays. Après le large écho suscité par les intentions déclarées des investisseurs émiratis, projetant de mettre sur le marché algérien pas moins de 20 milliards de dollars à moyen terme, les regards sont à nouveau braqués sur la coopération algéro-arabe à la faveur des réunions prévues pour ce début du mois de septembre. En premier lieu, il est à retenir les préparatifs du sommet économique arabe qui s'annoncent intense avec plusieurs rencontres de haut niveau qui se tiendront durant la première semaine du mois. Dans cette perspective, la commission économique de l'instance arabe se réunira aujourd'hui dans la capitale égyptienne, le Caire, avant la réunion du conseil économique et social des pays de la région au niveau des hauts responsables, prévue pour demain dans la même capitale, tandis que jeudi 6 septembre, c'est la 80e session ordinaire du Conseil économique et social de la Ligue arabe qui s'ouvrira et qui sera présidé par le ministre algérien du Commerce. A cette occasion, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub se trouve au Caire depuis vendredi dernier. Parallèlement, cette semaine aura lieu également la réunion de la commission mixte de coopération algéro-égyptienne. Plusieurs points sont inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre, dont la question relative aux possibilités de création d'une zone industrielle égyptienne en Algérie. Au niveau régional, les débats sont focalisés sur l'étude des opportunités de lancement d'une zone de libre-échange pour les pays arabes. En d'autres termes, créer un marché commun similaire à celui qui regroupe les pays européens. En tout cas, à l'ombre de cette multitude de rencontres et de débats systématiques sur la coopération économique dans le monde arabe, un intérêt grandissant est accordé aux opportunités d'affaires et d'investissement que renferme le marché algérien. Les intentions affichées par les investisseurs des pays arabes visent de multiples secteurs d'activité, particulièrement les télécommunications, l'habitat, le tourisme et l'industrie de transformation. Dans les milieux économiques nationaux, l'unanimité n'est plus à démontrer sur l'apport, non moins important, des capitaux arabes dans le processus de relance des IDE (investissements directs étrangers) en Algérie. "Au début des années 2000, lorsque le président de la République avait fait appel aux investisseurs arabes, les milieux d'affaires nationaux n'ont jamais cru à la réussite de ce pari, mais aujourd'hui c'est tout le monde qui est surpris en constatant que les investissements qu'on attendait du côté européen affluent, finalement, du monde arabe", a déclaré M. Hamiani à la presse. Faisant une lecture de la croissance des investissements arabes en Algérie, le président du FCE a estimé que "le déclic pour l'affluence des capitaux arabes a été donné par le groupe d'affaires égyptien Orascom et c'est la décision de ce dernier d'injecter d'énormes capitaux, notamment dans les télécommunications, qui a encouragé les opérateurs économiques arabes à privilégier la destination Algérie".