Les accidents de la circulation, est un phénomène qui prend des proportions alarmantes. L'Algérie est souvent citée pour le nombre exorbitant d'accidents. Cette année encore, le chiffre donne froid au dos où près de "3000 morts sont enregistrés". Il s'agit d'une " délinquance routière " que les services concernés tentent d'y remédier. Le directeur de la sécurité routière au ministère des Transports a annoncé une série de mesures qui entrent dans le cadre de la révision du code de la route. L'une des dispositions phares est la mise en place d'un " fichier national de permis de conduire ". Messaoud Tahar Nacer, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a souligné que cette mesure est " un outil entre les mains des pouvoirs publics pour gérer la sécurité routière à travers des données sur les conducteurs ". Il s'agit en fait de savoir si "le chauffeur est récidiviste ou non". Mais pour cela, a -t-il expliqué, il faut "centraliser les fichiers pour en avoir un seul au niveau national". Une démarche qui permettra aux services concernés d'avoir " une visibilité nécessaire sur les cas de récidive", a souligné Messaoud Tahar Nacer. Abordant la création d'un permis à point annoncé ces derniers jours, le directeur de la sécurité routière a tenu à préciser qu'il s'agit certes d'un "objectif à atteindre mais pas dans l'immédiat". Pour lui, en tout cas, ce n'est pas " l'outil nécessaire pour freiner l'hécatombe sur nos routes". Messaoud Tahar Nacer a affirmé à ce propos qu'au préalable il faut instaurer un fichier national des cartes grises qui n'existe pas encore. Le responsable au ministère des Transports reconnaît que beaucoup de travail attend encore le département et une "collaboration avec les différents secteurs est indispensable". Les pays ayant réussi à diminuer les accidents de la circulation, a -t-il affirmé, ont opté pour une gestion de " la sécurité routière de manière horizontale". Ce n'est pas le cas chez nous, précise Messaoud Tahar Nacer, où la question est prise en charge par un seul département ministériel. L'invité de la Radio annonce ainsi la création d'une structure interministérielle pour une meilleure gestion de la sécurité routière. Celle-ci "regroupera l'ensemble des intervenants et sera rattachée au Première ministère ". Le financement de cette structure sera "pérenne" et ne "s'accommode pas d'actions de vulgarisation périodique". D'où la nécessité "d'un financement durable", a estimé le directeur de la sécurité routière au ministère des transports.