Pas moins de 220 permis de conduire sont retirés, quotidiennement, à leurs titulaires, par les éléments de la Gendarmerie nationale, a indiqué un communiqué rendu public, hier, par ce corps de sécurité. Plus de 47% des 1543 permis retirés, sur l'ensemble du territoire national durant la semaine allant du 3 au 9 du mois courant, 728 cas, ont été enregistrés dans le centre du pays, suivi de la région est, ayant vu le retrait de 491 documents de la même nature. Il est à signaler que la wilaya de Ouargla, située dans le sud du pays, région connue pour son faible taux d'infractions et d'accidents, a enregistré, dans la même période, 132 cas de retraits de permis. Ces chiffres reflètent les proportions alarmantes que prennent les transgressions du code de la route. En effet, dans cette même semaine, marquant le début de la nouvelle année 2007, la même source a enregistré 385 accidents de la circulation ayant causé la mort de 52 personnes et des blessures plus ou moins graves à 688 autres. Il ne se passe pas de semaine ou de mois sans qu'un corps de sécurité ne dévoile cette réalité funèbre. 61 personnes ont trouvé la mort et 444 autres ont été blessées dans les 647 accidents de la circulation qui se sont produits entre le 29 novembre et le 5 décembre de l'année écoulée. Une semaine auparavant, la Gendarmerie nationale avait rendu public un bilan aussi lourd que le premier, puisque 59 personnes ont trouvé la mort et 617 autres ont été blessées dans 403 accidents recensés du 22 au 28 novembre 2006 sur l'ensemble du territoire national. Il faut dire, quant à ce drame, qui classe l'Algérie parmi les premiers pays en matière d'accidents à travers le monde, que le durcissement des sanctions à l'égard des chauffards n'a pas donné les résultats escomptés. Loin de généraliser le constat, il n'est secret pour personne, qu'un permis retiré par ci, peut être récupéré par là, moyennant un pot-de-vin ou le cas échéant, l'intervention d'un proche influent. Par ailleurs, il est de notoriété publique que les permis de conduire se vendent comme de banales marchandises et que le marché national de la pièce de rechange est submergé par les produits contrefaits. Des facteurs qui ont eu pour résultat, de remplir nos routes, abîmées et détériorées, par des véhicules sans la moindre garantie de sécurité, conduits par des conducteurs sans la moindre habilité. Le phénomène des accidents de la route, première cause de mortalité de notre pays, prend les allures d'une tragédie humaine avec ses milliers de morts et ses dizaines de milliers d'estropiés enregistrés chaque année. La gravité de la situation ne semble pas inquiéter sérieusement et la société et les autorités.