Les sociétés algérienne, Algeria Energy Company (AEC), et espagnole, Befesa Agua, ont signé un accord sur la construction d'une usine de dessalement d'eau de mer à Ténès, dans la wilaya de Chlef, d'une capacité de 200 000 m3 par jour. Une société mixte sera créée par les deux compagnies dont l'AEC, une filiale de Sonatrach, détiendra 49% des parts, pour réaliser cette unité dont le coût est évalué à plus de 230 millions de dollars. Le P-DG de l'AEC, Sari Amanellah, a précisé que le projet serait financé par un groupe de banques publiques avec comme chef de file le Crédit populaire d'Algérie (CPA). L'usine, qui devra être réalisée en deux ans, assurera l'approvisionnement en eau potable de toute la région de la wilaya de Chlef où est située Tenès. Elle utilisera la technologie de l'osmose inverse. Le responsable de l'AEC avait annoncé récemment que l'objectif de réalisation des 13 stations de dessalement à travers le littoral algérien pour une capacité globale de 2,2 millions de m3 sera atteint en 2011, alors que le premier million de m3/jour d'eau dessalée est réalisable avant fin 2009. Le programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) prévoit, pour rappel, la production de 2,2 millions de m3/j d'eau dessalée à travers la réalisation de 13 stations de dessalement. Il s'agit des stations de dessalement, respectivement d'Oran (inaugurée en 2005), d'El Hamma (Alger, inaugurée en février 2008), de Sidi Djelloul (Aïn-Témouchent), de 2 stations de Tlemcen, de Mostaganem, Tipasa, Skikda, Chlef, Boumerdès et El Tarf. Il faut savoir, par ailleurs, que de grands progrès en matière d'assainissement ont été réalisés, notamment ceux relatifs à la réalisation de 130 stations d'épuration d'eaux usées, soit une progression de 80% du linéaire national des réseaux d'assainissement portant ce dernier de 21.000 à 38.000 km. Le raccordement des ménages au réseau AEP est passé, quant à lui, de 78 % en 1999 à 96 % en 2008, alors que la dotation quotidienne est passée de 123 à 165 litres par habitant. La mise en service de ces infrastructures a permis de disposer, également, d'une capacité installée d'épuration des eaux usées de 270 millions de m3/an qui devra passer, dès 2009, à 600 millions de m3/an, soit une capacité de traitement des rejets de l'ordre de 82 %.