Le bâtiment et les travaux publics sont l'un des plus importants secteurs sur lesquels se base notre pays pour son développement. L'Algérie s'est engagée à ouvrir d'innombrables chantiers dans ce secteur qui compte, en effet, un nombre impressionnant d'entreprises spécialisées. C'est d'ailleurs dans cette optique que le président de la confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, a indiqué, jeudi à Médéa, qu'il existe des prémices qui augurent d'une relance du secteur du bâtiment et la possibilité pour ce dernier de contribuer à nouveau au développement économique du pays. En effet, et en marge de l'installation du bureau local de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb), le président du CNPA a estimé que les récents engagements pris par l'Etat en vue d'insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la construction constituent un signe encourageant qui augure d'une évolution positive de ce secteur. Il a, toutefois, fait observer que les efforts déployés dans ce sens par les pouvoir publics, afin de venir en aide aux opérateurs du bâtiment se heurtent encore à certaines contraintes qui retardent leur matérialisation sur le terrain. M. Mohamed Saïd Naït Abdelaziz déplore, à cet effet, la persistance à des niveaux différents de l'administration, de certains blocages, plaidant à cette occasion pour de nouvelles relations de travail, basées sur le dialogue et la concertation afin d'éliminer tous les obstacles et contraintes susceptibles d'entraver le bon fonctionnement du secteur. Evoquant les effets induits par les fluctuations du prix des matériaux de construction sur le marché international, il a suggéré la révision du montant de l'aide de l'Etat accordée au secteur de l'habitat, de manière à compenser les pertes subies par les entreprises de réalisation et permettre à ces dernières de se consolider, au plan financier surtout, pour pouvoir se maintenir sur le marché et participer à l'effort de construction nationale. Cependant, ce sont 24 000 entreprises du BTPH qui risquent de disparaître à court terme, si les pouvoirs publics ne réagissent pas à la situation que vit le secteur privé de la construction. La revendication principale, consiste en la révision du code des marchés publics qualifié de suranné et ne prenant en considération ni l'esprit des réformes ni l'intérêt de l'entrepreneur du secteur du bâtiment. Ainsi, sa révision s'avère impérative si l'on veut sauver les entreprises privées du BTPH