Le bâtiment et les travaux publics sont l'un des plus importants secteurs sur lesquels se base notre pays pour son développement. L'Algérie s'est engagée à ouvrir d'innombrables chantiers dans ce secteur qui compte en effet, un nombre impressionnant d'entreprise spécialisées. C'est d'ailleurs dans cette optique que l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) a demandé, jeudi, à ce que la priorité soit donnée aux petites et moyennes entreprises relevant du secteur du bâtiment et celui des travaux publics et ce, pour la réalisation des programmes de développement, notamment les grands projets de l'habitat. Toutefois, dans un communiqué de presse publié à l'issue d'une réunion de son bureau national, cette association estime que dans notre pays, la petite et moyenne entreprise du BTPH n'a pas été considérée dans la politique de développement. "La PME du secteur du bâtiment doit constituer la priorité des priorités, car elle incarne la santé d'un pays ", suggère l'association qui estime en outre, que l'attribution de marchés concernant les grands projets de l'habitat aux entreprises étrangères constitue "un handicap réel pour les capacités de réalisation des entreprises nationales ".Selon cette organisation, l'entreprise algérienne de taille PME/PMI, "est en mesure de réaliser des logements en utilisant des matériaux locaux sans l'aide d'aucune technologie étrangère, pour peu que les pouvoirs publics ouvrent les marchés en leur direction". Par ailleurs, l'association déplore le fait que, "le secteur du bâtiment, qui constitue 60% du tissu PME, ne puisse participer au développement du pays et n'a jamais bénéficié des services d'appui de l'Etat dont il a besoin pour élever ses performances et se hisser au niveau des normes internationales". Par ailleurs, cette même association, qui regroupe l'ensemble des entrepreneurs privés, a estimé que "les problèmes que rencontrent les entrepreneurs privés du bâtiment sont encore plus pénibles que ceux des industriels", notamment lorsqu'il s'agit de décrocher un plan de charge, des crédits bancaires, des cautions et autres. Cette situation doit changer si vraiment on veut travailler dans le sens de la relance du secteur et la promotion de l'immobilier dans notre pays. Dans le même sens, l'Agea a préconisé que "tout programme de relance de l'habitat et des infrastructures doit être élaboré et réalisé avec des bâtisseurs sincères, réels, capables de relever les défis" Ceci dit, L'association suggère aussi de "mettre à niveau l'environnement de l'entreprise, l'administration et les services publics en vue d'éliminer les obstacles bureaucratiques qui empêchent le secteur du bâtiment de se développer".