Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a évoqué les nouvelles dispositions prises par les autorités publiques quant au taux de participation de l'Etat dans les projets stratégiques. La nouvelle politique stipule la participation de l'Etat à 51 % et plus. Pour le premier argentier du pays, il y a une ligne de conduite à respecter, et cette ligne doit être basée sur certains avantages comparatifs. En outre, le ministre a estimé que dans le gaz et la pétrochimie, l'Etat doit être dans une position de majorité. Par ailleurs, il est évident que pour un investisseur qui vient seul dans un domaine où il n'y a pas un avantage comparatif qui est donné par l'Etat en terme, entre autres, d'énergie, celui-ci peut se constituer seul dans un projet d'investissement Avant d'ajouter que "dans des secteurs où l'Etat est présent et apporte un avantage comparatif nous souhaitons être présents majoritairement". Le ministre a mentionné, que dans le secteur de la pétrolochimie, l'Etat ne va pas céder la majorité pour les partenaires étrangers. Outre cela, et dans le même sens, Karim Djoudi a évoqué deux niveaux d'avantages, ceux qui sont liés au fait que l'économie algérienne apporte un certain nombre de perspectives de croissance en matière de baisse de la pression fiscale, sont des avantages accordés à tout le monde. Cependant, les avantages comparatifs sont liés au fait que les pouvoirs publics cèdent le gaz à un prix en deçà des prix du marché international. Selon Djoudi " nous considérons que cet avantage comparatif nous permet d'être dans la position de majorité sur tous les investissements ". Pour rappel, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, avait indiqué la semaine dernière que désormais "nous compterons chaque mètre cube de gaz que nous devons mettre à la disposition des investisseurs étrangers dans des projets de partenariat". Il a également indiqué que le gouvernement algérien doit être très vigilant dans ses négociations en ce qui concerne les projets d'investissements étrangers, notamment dans les secteurs dans lesquels les ressources sont rares, c'est-à-dire les hydrocarbures, avant d'ajouter qu'"il est clair que nous avons appris à travailler avec les investisseurs internationaux, et il est clair que nous avons décidé d'organiser les conditions de l'économie nationale de telle sorte à toujours préserver l'intérêt de la nation". A ce titre, il a réaffirmé que dans le cadre des rapports avec les investisseurs, le Président était très clair en décidant que l'Etat algérien doit être majoritaire dans les projets d'investissements dans l'objectif de préserver les intérêts de la nation. En outre, et concernant la crise financière, le ministre a affirmé que les pouvoirs publics ont une marge de manœuvre à court et à moyen termes, et si les marchés persistent dans cette logique de récession, l'économie algérien ne sera obligée de revoir certaines orientations en matière de conduite économique, que ce soit en matière de relance de l'investissement ou en matière de régulation des dépenses publiques.